50000 personnes chauffées à blanc hier, des Rolling Stones déchainés avec un Mick Jagger qui ne s’arrête plus de parler hébreu (entre le tonitruant « akol sababa » et le « Kanita Na’alayim Bashuk » -« tu as acheté tes pompes au shouk » adressé à Ronny Wood)… on peut affirmer que pour une première, le concert des Rolling Stones en Israël fut phénoménal.
Hier, Mick posait à Césarée, Ronnie, Charlie et Keith au Kotel. La semaine dernière, Justin Timberlake posait également au mur, et enflammait Tel Aviv…
Il semble loin de nous, le temps où le BDS représentait une menace sur la vie culturelle en Israël, qui devient finalement une destination presque comme les autres pour les stars internationales.
Comment expliquer ce naufrage ?

1. Le BDS est à court d’arguments : la mauvaise foi caractérisée de l’argumentaire BDS ne prend plus. Seuls les esprits faibles sont encore convaincus qu’il existe un apartheid en Israël, et que les méchants colons tuent les gentils bébés palestiniens. Certes, tout n’est pas rose, mais un peu de nuance n’a jamais fait de mal à personne. Et Mick Jagger l’a très bien compris en saluant hier le public juif et musulman, en hébreu et en arabe, pour le plus grand bonheur de tous.

2. Le BDS se tire des balles dans le pied : à râler systématiquement comme l’enfant qui crie au loup, le BDS ne convainc plus personne. Les anti israéliens passent pour mesquins… et il faut dire qu’ils le cherchent bien. Entre François Cluzet qui refuse de remettre le césar d’honneur à Scarlett Johanson parce qu’elle est l’égérie Soda Stream, et Jean Eudes, militant de gauche, qui utilise un mégaphone au carrefour Montreuil pour nous empêcher d’acheter nos oranges et nos produits préférés (au lieu de faire ses devoirs de fac), un point commun : un message vide de sens, non fondé… et du coup peu crédible.

3. Israël, c’est cool : champions d’europe au Basket, entrée dans le top 10 des plus belles stations balnéaires, hôte de soirées mémorables (boiler room il y a deux semaines, Derrick May il y a deux jours), en pleins préparatifs de la Gay Pride… Israël en général, et Tel Aviv en particulier, attire les curieux et les fêtards du monde entier… et la ville rayonne à travers les médias généralistes. Du journal de France 2 au National Geographic, il est maintenant de notoriété publique que Tel Aviv est une ville cosmopolite, tolérante, ouverte, et accueillante… et les Stones ne s’y sont pas trompés !

Bien sûr, il restera toujours des artistes qui refuseront de venir en Israel. Roger Waters en tête. Mais qu’il se rassure, après un concert comme celui que nous avons eu hier, on se passe très bien de lui !

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