[avatar user=”sophie.roots” size=”thumbnail” align=”left”]Sophie Taïeb [/avatar]

Se lever, se prendre la tempête, arriver trempée au bureau, commencer la journée.

Attentat.

Ils ont tué Charlie Hebdo. “Il y a des morts”, peut-on lire ici. Et le compte s’alourdit. Et les noms tombent. Charb, Cabu, Wolinski… nos tontons à tous. Ceux qui nous ont énervés, ceux qui nous ont éduqués, ceux pour qui l’on s’est inquiétés…

Visés un mercredi, en pleine conférence de rédaction. Morts debout. Abattus par des terroristes français. Dont l’un aurait à peine 18 ans.

Je voudrais écrire, en mémoire de ces humoristes, poètes potaches, qui m’ont accompagnée toutes ces années.

Mais les mots ne sortent pas. J’ai de la colère, de la tristesse, de la rage, du dégoût… et cette petite voix qui me dit de ne pas dire un mot plus haut que l’autre, de ne pas sombrer dans la haine primaire.

On savait. On savait que des attentats se préparaient en France, on savait que des djihadistes rentrés d’Irak et de Syrie, armés jusqu’aux dents, étaient là, terrés, prêts à bondir. Et pas que sur des juifs.

Où sont les indignés de cet été ? Qui sont les parents, les enfants, des lâches qui se pavanent derrière les journalistes en dupleix pour y glisser une quenelle ou arborer un t shirt “boycott Israël” ? Qui ose twitter toutes les horreurs vues hier (rootsisrael.com/complice) ?

Que font les musulmans de France ? Quand vont-ils défiler par milliers dans les rues de France pour crier que leur religion est paix ? Quand vont-ils se débarrasser d’infects imams tel celui de Lunel qui après la mort en Syrie de 4 de ses fidèles refuse toujours de condamner les départs de nos jeunes au djihad ?

Et les manifestants d’hier ? où étaient-ils quand il y a eu Toulouse ? Bruxelles ?

Y a-t-il encore quelqu’un pour oser dire que le problème c’est Houellebecq, Zemmour, la LDJ ?

STOP.

Ces questions qui accompagnent la colère qui est la notre n’apporteront que les réponses que la France voudra bien lui donner.

Faisons en sorte que les Charlie’s angels ne soient pas morts pour rien.

Resserrons les rangs.

Militez, regroupez-vous, soudez-vous, soyons plus forts qu’eux. Et quand je dis “vous”, je parle à l’ensemble des français. L’heure du réveil a sonné.

(159)