[Voici un peu plus de 2 ans que Rootsisrael existe. En 2 ans et quelques milliers de chroniques plus tard, nous avons dessiné la carte d’un Israël qui nous ressemble, que nous transpirons, que nous respirons à chaque instant, chaque seconde, chaque souffle de vie.

Rootsisrael a été depuis le début, un média dans lequel chacun de nous témoignait comme à une tribune pour exprimer ses ressentis les plus profonds, pour crier son amour à une terre qui ne lui rendait pas la vie plus facile pour autant, mais peu importe…

Nous l’aimons cette terre. Envers et contre tout.

J’ai moi même souvent utilisé la plateforme dont je suis l’un des fondateurs pour exprimer mes points de vue politiques, sociétaux, religieux.

Certains de mes articles ont été partagés des milliers de fois, et pourtant…aucun ne parlait d’amour.

A aucun moment je n’ai parlé d’amour.

Presque 800 jours sans parler d’amour.

Mon côté Ashkénaze surement, qui m’empêche d’extérioriser mes émotions profondes.

Ma pudeur, qui gèle la moindre expression de mes sentiments dans un iceberg dont seul un Titanic pourrait briser la glace…et encore.

Chacun vit Israël à sa manière, mais souvent le lien qui nous unit à cette terre ressemble à l’ histoire d’un amour passionnel.

Et une passion c’est forcément compliqué.

Une passion c’est fait de doutes aussi puissants parfois que l’amour viscéral que chacun porte à l’autre.

Alors oui, aujourd’hui j’ai décidé de t’écrire…à toi personnellement.

Des années que je vis avec toi, parfois à tes côtés, parfois plus loin.
Des années que nous ne parlons parfois pas la même langue.

J’ai pourtant essayé d’apprendre ton vocabulaire, ta grammaire, ta syntaxe mais j’avoue ne pas avoir été toujours persévérant devant tes « maux » que je ne comprenais pas.

Combien de fois ai-je pris cela pour de l’indifférence, du désintérêt, mais aujourd’hui je sais que tel n’a jamais été le cas.

Tu m’as fait mal quelquefois.
Tu m’as aussi rendu la vie dure.

Mais jamais tu ne m’as laché.

J’ai honte parfois de ma faiblesse.
J’ai honte parfois de douter un seul instant de l’amour que tu me portes, de perdre ma confiance, de douter…mais ce sentiment ne dure jamais très longtemps, car je sais au fond de moi que toi aussi tu m’aimes follement, éperdument, douloureusement…

J’ai tenté à plusieurs reprises de faire un break, de partir rejoindre une ex, chez qui j’avais vécu avant de vivre chez toi, histoire de respirer, mais rien n’y faisait. On peut être sur la plus belle avenue du monde, et n’aspirer qu’à une chose, se retrouver dans le désert du Néguev sous un ciel constellé de millions d’étoiles.

L’amour, le vrai ne supporte pas la comparaison, et dans l’éloignement, et le vide laissés par l’autre, se décuple dans des sentiments encore plus forts.

Etre loin de toi m’ empêche systématiquement de respirer normalement.

Etre loin de toi, me fait m’étouffer à petit feu.

Toi qui me lis, sache que :

Je n’ai jamais cessé de t’aimer, même si je t’ai parfois, voire souvent mal aimé.
J’ai dit à plusieurs reprises que je serai fort, que malgré l’adversité, je résisterai, et que je serai un guerrier, même si je ne l’ai pas toujours été. 

J’ai dit tout cela souvent, ne l’ai pas toujours fait, mais je suis encore là, bel et bien là en train de te crier mon amour.

Ma vie est avec toi. Je le sais aujourd’hui, elle l’est de manière irréversible.

Il y a 173520 raisons qui me poussent à t’écrire ces mots mais une seule valable.

L’amour inconditionnel que je te porte.

 

avatar user=”yaaahhh” size=”thumbnail” align=”left” link=”https://rootsisrael.com/auteur/yoram/”]Yoram Salamon[/avatar]

 

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