[avatar user= »israeltavor » size= »thumbnail » align= »left »]Israel Tavor[/avatar]
Près de quatre ans après être arrivé en Israël, j’ai parfois encore l’impression d’être un élève, un simple étudiant, en train d’apprendre. A l’approche de Yom Haatzmaout, alors que nous allons fêter l’indépendance de l’Etat d’Israël, et donc la liberté politique du peuple juif, chaque juif, individuellement, réfléchit à la manière dont il est devenu aussi plus indépendant, plus libre. Ce sont ces étapes vers cette liberté que nous apprenons Je sais que je n’aurais jamais fini ma « scolarité », mais voilà ce qu’Israël m’a enseigné ces dernières années:
3) On peut discuter avec son voisin à la station de bus sans paraître se mêler de ce qui ne nous regarde pas. Oui, les gens parlent. Je sais, ça peut paraître incroyable, mais les Israéliens engagent la discussion, comme ça, pour rien. Et parfois non. Ne pas être enfermé juste sur soi, dans sa petite bulle et ne pas considérer que chaque personne qui vous adresse la parole cherche à vous agresser.
4) La première des valeurs: les enfants. On prend conscience que chaque pays possède une sorte de valeurs fortes, quasi-mythique (quand elle n’est pas réelle). Avec du recul, ce qui fait la France, c’est sa culture, aux U.S.A. c’est réussir sa carrière et gagner de l’argent… en Israël, ce sont les enfants. On parle même de « Yaldout Israelit » (enfance israélienne), comme un exemple d’enfance heureuse. L’enfant est le coeur des valeurs familiales et du pays en général. Parfois jusqu’à l’enfant roi (ce qui choque les parents français), mais il ne faut pas oublier que la plupart d’entre-eux, à peine sortis de l’enfance passeront quelques années sous les drapeaux.
5) Le meilleur est à venir et le pire derrière soi. Alors qu’en Europe, le sentiment général est que le meilleur appartient au passé, le sentiment est totalement inverse en Israël. Une sorte d’optimisme et d’énergie qui vivifie dès l’arrivée en Israël et donne cette étrange impression que, tant qu’à faire, autant profiter au mieux de la vie. Le pire derrière et le meilleur devant… sans doute normal de considérer que le pire est passé quand en un siècle un peuple a subit la Shoah, l’expulsion et les tentatives d’éradication les plus diverses.
6) Se battre. Je ne sais pas si c’est l’atmosphère générale du fait de notre position géographique ou l’absence d’état providence, mais on apprend rapidement qu’il faut se battre pour faire sa place… surtout si l’on est un nouveau migrant. Mais se battre peut avoir des conséquences intéressantes, car Israël est un petit pays, ce qui fait que si l’on se bouge, on peut faire une vraie différence. Si Israël est un petit pays, c’est aussi un pays que le monde entier scrute, et donc la différence que vous pouvez faire ici, a bien plus de chance de se voir que partout ailleurs dans le monde.
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