BDS comme…

[avatar user= »sophie.roots » size= »thumbnail » align= »left » link= »https://rootsisrael.com/auteur/sophie-t/ » target= »_blank »]SOPHIE TAIEB[/avatar]

BDS est un mouvement qui, à l’heure où l’on écrit ces lignes, mène des actions pour dissuader Juliette Greco ou Robbie Williams de venir donner un concert à Tel Aviv, ou encore qui se coordonne pour venir perturber des commerces ou lieux culturels ayant un rapport avec Israël. En effet, dans la logique BDS, boycotter tout ce qui a un rapport à Israël ou dissuader des artistes de s’y produire contribue à la libération du peuple palestinien. BDS revendique poser des sanctions contre « Israël et sa politique colonialiste dans les « territoires occupés » ». Donc BDS se bouge. Et organise des manifestations devant des pharmacies qui délivrent des produits TEVA (qui sauvent des milliers de vies mais cela leur importe peu), ou devant des rayons de soda stream (après tout, on peut acheter de la San Pé). Vous risquez même de voir les BDS pendant le festival du cinéma israélien à Paris. S’ils viennent, c’est aux cris de « gaza gaza intifada » qu’ils tenteront de perturber le public venu voir des films (notez d’ailleurs que le BDS ne prend absolument pas en considération que des arabes israéliens jouent dans des films, ou que l’on peut y parler de paix et d’amitié des peuples, car vu qu’ils boycottent les films, ils ne risquent pas de s’instruire).

BDS, donc. Mouvement politique créé par Omar Barghouti pour boycotter tous les produits fabriqués en Israël et en Judée Samarie (aussi appelée Cisjordanie). Ces mesdames et messieurs organisent des manifestations interdites devant supermarchés, lieux culturels et pharmacies pour dénoncer la « politique colonialiste de l’entité sioniste ». Une vidéo résume assez bien leur politique et leur modus operandi : vous pouvez la voir ici.

Le BDS voit comme solution pour le peuple palestinien le boycott (illégal) systématique de tout ce qui peut être estampillé israélien. Des listes circulent, et elles n’ont rien à envier aux listes de cacheroute des loubavitchs. Sur les réseaux sociaux, les partisans du mouvement s’échangent les listes de produits à boycotter. De Coca Cola à Biotherm, en passant par Evian, Dove et Mac Do, on se demande à quoi ressemble la vie d’un militant « ultra ».

Les inglourious Basterds l’ont résumé dans un visuel :

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Sauf que…

Sauf que les usines SodaStream donnaient du boulot (et super bien payé) à des palestiniens contents de bosser là. Et que maintenant ils sont au chômage.

Sauf que pendant que le BDS aboie devant une pharmacie, les médicaments TEVA sont les seuls à soulager les malades de la sclérose en plaques

Sauf que pendant que ces « teckels » (comme les appellent les inglourious basterds) pourrissent l’image des produits israéliens pour « libérer la palestine », des palestiniens sont exécutés de sang froid dans le camp de Yarmouk (sans aucun rapport avec Israël).

 

Le BDS se proclame défenseur du peuple palestinien, mais n’a rien à voir avec un mouvement pacifiste visant à ce que deux états et deux peuples puissent coexister. BDS ne se soucie pas des arabes israéliens, ni de ce qu’Israël peut aider en Palestine. BDS ne se pose pas la question de l’orientation politique des artistes qu’ils dénoncent, et en viennent ainsi à recourir à la violence contre d’ardents pacifistes.

On a envie de leur dire : vraiment ? vous dénigrez les oranges de Jaffa en portant des t-shirts fabriqués par des enfants du Bengladesh ? Vous vous pavanez devant des pharmacies qui vendent des médicaments qui sauvent des gens, en vous donnant rendez-vous avec des téléphones aux composants israéliens, sans même vous inquiéter du sort des civils palestiniens massacrés en ce moment même à Yarmouk ?

A ce jour, des associations s’occupent de dénoncer les actions illégales et inutiles du BDS. Vous voulez aider ? Contactez votre association la plus proche dès que vous voyez des guignols devant un supermarché ou une pharmacie crier leur haine d’Israël.

Et si jamais vous en croisez de près, n’hésitez pas à leur apporter quelques précisions à toutes fins utiles :


Petite synthèse utile au BDS afin qu’il puisse prendre connaissance
de la situation des palestiniens à Yarmouk (infos le Monde)

Le camp de Yarmouk situé dans la périphérie de Damas, existe depuis 1957, et a accueilli suite au conflit israélo-arabe de 1948,  l’une des plus grosses communautés palestiniennes au Moyen-Orient, avec 150 000 réfugiés, c’est à dire presque 40% de la population palestinienne de Syrie. Au fil des années il est devenu un quartier à part entière et s’est fondu dans le tissu urbain de Damas.

Jusqu’à ce que le conflit en Syrie éclate, les palestiniens y avaient le statut de réfugiés ce qui leur ouvraient de nombreux droits et devoirs (accès aux professions, service militaire…), sans pour autant disposer de la nationalité syrienne. La population de Yarmouk est essentiellement de classe moyenne et populaire. Dans la seconde partie du XXe siècle, le camp a vu ses conditions de vie se moderniser au fil des années, devenant bien meilleures que celles des autres camps palestiniens de la région. Sur place, les habitants ont développé leur propre système de transport et de commerce, renforçant l’attractivité du quartier. De nombreux bâtiments publics, tels que des écoles ou des mosquées, y ont été construits.

Depuis l’éclatement de la guerre en Syrie, en 2011, Yarmouk est devenu un terrain d’affrontements entre les forces fidèles au régime syrien et les multiples groupes rebelles, auxquels se sont ralliées des factions palestiniennes, dont des partisans du Hamas.

Depuis décembre 2012 le camp subit les bombardements de l’aviation syrienne, et le régime impose un siège aux habitants.

A ce jour, plus de 90 % des occupants ont fui les combats, un exil régulièrement comparé à une deuxième « Nakba » (« catastrophe », en arabe, en référence à l’exil de Palestine après la création d’Israël). L’ONU réclame au régime un droit d’accès pour évacuer les 16 000 personnes (dont 3500 enfants utilisés comme boucliers humains) toujours bloquées à l’intérieur du camp, où la situation humanitaire ne cesse d’empirer. 

Au moment où nous écrivons ces lignes, les palestiniens réfugiés à Yarmouk sont pris entre les feux de l’état islamique et des forces de Bashar El Assad. 13 palestiniens ont été assassinés, et le reste de la population vit dans la peur.

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Hypocrites, partisans du double discours, indignation sélectives, actions violentes contre un faux ennemi… BDS, on sait tous maintenant ce que ça veut dire !

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