[avatar user= »sophie.roots » size= »thumbnail » align= »left » link= »ttp://rootsisrael.com/auteur/sophie-t » target= »_blank »]SOPHIE TAIEB[/avatar]
Vous l’avez peut être cherché, trouvé, perdu… aujourd’hui chez Roots on a décidé de donner de notre personne pour vous raconter les méandres qui permettent de connaître l’amour, avec un grand A, ou un petit… bref.
Compliqué de trouver l’amour en France ? Pas facile en Israël ? L’herbe étant toujours plus verte ailleurs, on a décidé d’évoquer avec vous les deux cas de figure.
A toutes les filles d’Israël qui croient que les mecs en France sont quand même bien mieux éduqués :
Tout d’abord, n’oubliez pas qu’en France, vous êtes en vase clos. Et encore, quand on dit en France… pensez à Rachel de Compiègne qui veut trouver un gentil garçon juif passé 30 ans… eh bien Rachel elle galère ! Parce que les juifs de Compiègne sont peu nombreux, se connaissent tous… voire ont déjà consommé lors de soirées d’exploration adolescente. Laissons Compiègne de côté et passons à Paris. Faire partie d’une minorité, cela impose des codes et des moyens de rencontres bien établis.
Jdate, restaurants du boulevard voltaire, manifestations, soirées de l’UEJF, speed dating, shidouh… choisissez les armes, le problème est le même : on cherche un mec « gentil, pas trop tape à l’oeil, prêt à s’engager ».
Sauf que…
Sauf que, vous l’aurez certainement remarqué, une « pression » invisible et pourtant palpable s’installe dès le premier rendez-vous. Si si, on le sait, mesdemoiselles, vous vous posez toujours la question, même dans votre inconscient, de savoir s’il sera un bon père, rien qu’en le regardant croquer dans son burger. Les premiers rendez-vous ressemblent souvent à un casting (tu fais shabbat ? tu manges cacher ? tu veux combien d’enfants ? tu fais à manger ?)… de quoi prendre ses jambes à son cou au sens figuré quand on l’aurait préféré de manière littérale.
Et attention, à trop trainer dans la communauté, chacun se fait sa petite réputation. On pourrait mapper les juifs célibataires entre qui a rencontré/dragué/sauté/largué qui, et franchement, ça fait flipper.
Alors qu’à cela ne tienne, vous avez aussi tout l’univers des non juifs à explorer. Car après tout, la religion se transmettant par la mère, vous êtes nombreuses à vous diriger vers le monde merveilleux de la diversité. Ne vous étonnez pas alors que l’on vous demande en date si vous « parlez le juif », ou si quelques temps plus tard, au moment de d’envisager une descendance, une discussion houleuse sur le bien fondé de la brit milah fasse voler votre couple en éclats (on a des noms).
Les jeunes femmes juives de France oscillent donc entre cette recherche de l’amour en communauté, ces « flirts pas sérieux » parce qu’il faut bien s’amuser… et des rêves de prince charmant séfarade qui plairait à nos mamans. Pas simple. Alors forcément, vous lorgnez du côté d’Israël, ses mâles forts et musclés, qui « eux au moins, n’ont pas peur de l’engagement ». Vous vous rappelez vos vacances à Tel Aviv où les mecs draguent à un point qu’ils vous font passer de fille « normale » à « bomba » dès que vous posez l’orteil en Eretz. Alors oui, quand vous faites votre aliya, vous croyez que tout sera plus simple. Lisez plutôt :
A toutes les filles de France qui croient que les mecs en Israël sont quand même « plus mecs » :
Soyons d’accord, il y a au moins un truc génial en Israël, c’est que « tout le monde est juif ». Le chauffeur de bus, le vendeur de clopes, le barman, le plagiste, le dealer, le pompier, le… bref, ne nous égarons pas. Le « jeune homme juif » n’est plus une denrée rare, il est même plutôt omniprésent, ce qui vous enlève un poids en arrivant. Célibataires ? un monde des possibles s’offre à vous… et il a plutôt une belle gueule.
Passées les premières semaines d’ivresse visuelle, à vous de vous approprier les codes de la séduction à l’israélienne. Et c’est en général aussi le moment où l’on déchante.
Tout comme en France il y a Paris et le reste du monde, il y a en Israël Tel Aviv et le reste du monde.
Ici c’est Tel Aviv, laissez nous vous raconter. Tout va très vite. Les codes sont établis, on se plait, on se regarde, on se chope et après on voit (comportement de chope constaté majoritaire sur un échantillon plus ou moins représentatif de célibataires tel avivim). Habituez-vous les filles, les israéliens sont très directs (et les filles aussi). Ici pas vraiment de place à la séduction, on est plus dans le côté animal, on n’a pas le temps, demain n’existe pas. Ton père est un voleur d’étoiles n’est pas la première phrase que vous dira un israélien. Il est plutôt du genre à vous demander si vous vivez seule. A Tel Aviv on est détente, pas forcément exclusif, pas forcément cérébral. Oui, bien sûr, les exceptions existent. Mais on a quand même l’impression d’évoluer dans un Tinder géant au comportement plus ou moins cacher.
Attention néanmoins : si vous n’évoluez qu’au milieu de français, vous vous retrouvez à nouveau dans une minorité, avec tous les problèmes liés au vase clos évoqué ci dessus. Vaut-il mieux être juive en France ou française en Israël ? Ne nous regardez pas comme ça, vous avez déjà la réponse.
Alors comment en ferrer un ? Cela vous sera raconté dans les prochains épisodes…
A suivre : j’ai fait un Shidouh.
(346)