10 raisons qui prouvent que le Hamas n’a pas réussi à déstabiliser l’économie israélienne

[avatar user= »Friedfeld » size= »thumbnail » align= »left » link= »https://rootsisrael.com/auteur/friedfeld/ » target= »_blank »]LIONEL FRIEDFELD[/avatar]

1) La bourse de Tel Aviv :  » le Kipat Barzel de l’Economie israélienne « 

Peut-être que vous ne le savez pas,  mais la bourse de Tel Aviv à travers son indice phare le TASE 100 (les 100 plus grandes sociétés Israéliennes cotées en bourse, équivalant en gros au CAC 40) a malgré les conflits militaires à répétition depuis près de 30 ans  (1er intifada, 2ème intifada, seconde guerre du Liban….), eu une rendement de près de +2 500 %. Pour comparaison,  son équivalent américain S&P 500 (qui regroupe les 500 plus grandes entreprises américaines) a fait une ridicule progression de « seulement » 400% sur la même durée.

Et pour preuve ! Durant l’opération « Bordure Protectrice » qui a duré je vous le rappelle 50 jours pour un coût estimé de 2 Milliards d’euros, notre fameux TASE est resté stable, se payant  même le luxe de franchir des plus hauts historiques de trading.

Dougdevan sur le Ouga,  le Tel Aviv Stock Exchange (l’autorité de régulation de la bourse de Tel Aviv),  dans une initiative qui vise à dynamiser encore plus la place financière de Tel Aviv, a décidé il y a quelques semaines de changer les jours et heures d’ouverture de la bourse pour se mettre au diapason international. Exit le trading en jetlag,  du dimanche au Jeudi, Israël va se mettre (enfin) à l’heure mondiale et la bourse pourra ouvrir du Lundi au Vendredi (fermant quelques heures avant shabbat malgré tout…faut pas charier quand même.) Elle est pas belle la vie ?

 


 

2) Wall Street :  » Israël, joue dans le gan de l’oncle Sam « 

En pleine opération « Bordure Protectrice », le 1er Août 2014, Mobileye une société israélienne spécialisée dans la prévention d’accidents de la route, grâce à un système sophistiqué de caméra, a fait une entrée fracassante au New York Stock Exchange (NYSE). Il faut le savoir, c’est purement et simplement la plus grosse introduction en bourse (IPO) d’une société israélienne aux Etats-Unis avec une valorisation boursière de près de 900 Millions de dollars. Au delà de la joie d’une entrée en bourse réussie c’est surtout l’espoir et l’optimisme qui reviennent auprès de la population israélienne. Bon, pour être précis, ce sont surtout des dizaines d’israéliens parmi l’équipe dirigeante et les investisseurs des premières heures qui d’un coup deviennent millionnaires.
Au delà des millions, c’est le symbole qui frappe, en pleine guerre, l’Economie fonctionne à merveille et la suprématie technologique Israélienne est sans appel.

D’ailleurs, dans le sillage de Mobileye, Israël après le cleantech (technologie pour l’environnement), l’agritech (technologie pour l’agriculture) invente le concept d’autotech, les technologies pour l’industrie automobile.  Des sociétés telles que BrightWay Vision (solutions de vision nocturne) et Argus Cyber Security (solutions de cyber-securité) annoncent déjà des investissements et des contrats avec des constructeurs et équipementiers automobiles mondiaux comme BMW, Toyota, Mitsubishi. Des futurs graines de stars qui vont alimenter la croissance Israélienne.

 


3) La start-up nation :  » Toujours plus vite, plus haut, plus fort « 

 1.6 Milliards de dollars… le chiffre est passé inaperçu pendant l’opération « bordure protectrice, mais pourtant vous me l’accorderez en dit long sur le dynamisme de la start-up nation même en tant de guerre . Ce chiffre correspond au le montant des investissements dans les start-ups israéliennes pour le premier semestre de l’année 2014, pulvérisant le chiffre de 2013 égalant ainsi le précédent record de 2000.

Au premier rang, des investisseurs institutionnels et des fonds d’investissements américains ainsi que des particuliers, sont rejoints, c’est une première à ce niveau, par d’importants investissements provenant de Russie et de Chine.

D’ailleurs, pendant les 50 jours de la guerre plusieurs opérations significatives ont eut lieu tel que :

  • Li Ka-shing, le fameux milliardaire Hong Kongais, a investi 6.5 Millions de dollars dans dans une start-up FeeX qui détecte les frais financiers cachés dans les états financiers et autres comptes bancaires.
  • Baring Vostok, un fond d’investissement Russe a investi près de 75 millions de dollars dans la société de taxi GetTaxi (commander un Taxi grâce à un smartphone…ça vous dit quelque chose n’est ce pas ?)
  • La société de contenu IronSource a levé quant à elle, près de 85 Millions de dollars auprès d’un consortium d’investisseurs internationaux
  • Risco une société israélienne va protéger la sécurité de 500.000 distributeurs de billets en Chine.
  • Un rapport de l’OCDE note qu’Israël se situe à la 4ème place, après le Luxembourg, l’Irelande et le Chili, pour attirer les investissements étrangers.

 


 

4) Les Grands Groupes Israéliens :  » Valeurs sûres de l’économie « 

 Teva
Le leader mondial du générique avec une valorisation boursière de près de 44 Milliards de dollars a mis de l’ordre dans sa gouvernance d’entreprise. Les actionnaires ont approuvé les recommandations du conseil d’administration et la société s’est même permis le luxe d’augmenter le prix de son produit phare le Copaxone (traitement de la sclérose en plaques), la vache à lait du groupe. D’ailleurs la société prévoit de continuer de se développer à l’international par le biais d’acquisitions.

IDB
La plus importante Holding industrielle d’Israël, après la bataille féroce pour la succession du Tycoon controversé Nochi Dankner, les nouveaux propriétaires Moti Ben-Moshe, entrepreneur ayant fait sa fortune en Allemagne et le milliardaire Argentin Eduardo Elztain sont enfin arrivés à s’entendre. Résultat ce Groupe qui pèse plus de 10% de PIB Israélien (la richesse nationale), l’équivalent en quelques sortes d’Orange, Sodexo, Thales, Carrefour, Renault réunis, a réussi avec succès à finaliser la restructuration de sa dette auprès des banques et d’institutions financières et a ainsi annoncé pour le deuxième trimestre un profit de ILS 1.7 Milliards près EUR 400 Millions.

 


5)  Le secteur du tourisme :  » Trou d’air avant l’embellie « 

Malgré les répercussions directes du conflit sur le tourisme en pleine période estivale, plus de 30% d’annulations soit environ 280.000 désistements et 20% de licenciements des personnels, un effet de rattrapage est largement anticipé.
Les fêtes juives (de Rosh Hachana à Souccot) ainsi que l’été indien israélien vont permettre de rattraper une saison délicate.
D’autant plus que le ciel s’éclaircit pour l’industrie du tourisme depuis que le PDG de Rayanair, la compagnie aérienne low-cost irlandaise, a annoncé qu’elle souhaitait qu’Israël devienne un nouveau Hub régional pour la compagnie. Après donc Easyjet, l’autre poids lourd du low-cost, Ryanair va booster le tourisme en Israël de façon significative, d’autant plus que les autorités Israéliennes, sous la contrainte de l’Union Européenne et du fameux accord « Open skies » vont devoir attribuer plus de créneaux de vols pour les compagnies étrangères. C’est également dans cette optique que de nombreux hôtels (chaînes et boutiques hôtels) sont en cours de construction voir en cours d’ouverture dont le très cosy Lily & Bloom à Tel Aviv près de Rothschild, ou le plus grand Hôtel de la « White City » avec un projet de près de 600 chambres situé en bord de mer et qui verra bientôt le jour au 277 Hayarkon Street.

 


 

6) Le Gaz :  » La manne providentielle « 

C’est le contrat de la décennie pour Israël qui va fournir à la Jordanie pour 15 milliards de dollars de gaz sur une durée de 15 ans et approvisionnera trois milliards de M3 par an à la Jordanian Electric Power Company (JEPCO).

Pour Israël, c’est un contrat historique puisque c’est le premier contrat export de Gaz Naturel. Les revenus des royalties et diverses taxes vont donc servir à alimenter les caisses de l’Etat.


7) L’industrie de la défense et Armement :  » Une expérience terrain sans comparaison « 

La force de l’industrie Israélienne de l’armement ? Ses ingénieurs, sa créativité….oui mais forcément, c’est surtout son expérience terrain qui lui vaut sa suprématie.  Israeli Aerospace Industries, Elbit, Raphael, IMI ces grands noms de l’establishment Israéliens de la défense trouvent dans les différents champs de batailles une opportunité unique de mettre au point leurs équipements. Peu, voir aucun acteur de la défense dans le monde, n’est exposé à tant de menaces provenant des airs, de la terre ou des mers. Drones, Iron Dome, le Spotlite-P (pour repérer les sniper à distance)….la liste des équipements est trop longue pour en faire un catalogue. La réalité, c’est qu’aux grands salons des industries de défenses que ce soit à Singapour, Paris, Moscou ou Farnborough, les clients affluent vers le pavillon de l’Israeli Export Institute en charge de promouvoir les sociétés israéliennes de la défense. Parmi, ces clients, souvent, les premiers à s’y bousculer sont les pays du monde arabe qui veulent acquérir les dernières technologies de défenses Israélienne. C’est drôle non ?

 


8) Banque d’Israël et Ministère des finances :  » Malgré les divergences, les grands argentiers Israéliens font front commun en cas de crise  »

En dépit des petites guéguerre légitimes entre egos des grands financiers de l’Etat Israël, la fille spirituelle de Stanley Fisher, Karnit Flug, première femme élue Gouverneur de la Banque d’Israël, a su gérer avec brio la relance économique du pays en réduisant notamment à 0.25% les taux d’intérêt.


Les achats massifs de Dollars US pour faire baisser le Shekel ont été un signal fort dans la bonne direction d’autant plus que la Bank d’Israel vient d’établir un nouveau record historique de réserve de changes avec plus de USD 90 milliards en Banque….du jamais vu dans une économie post guerre !


Quant à Yair Lapid, Ministre des Finance, il multiplie les propositions (TVA taux zéro pour les primo-accédants d’un logement neuf),  il apprend a faire l’équilibriste entre les contraintes d’un Ministre des Finances (contraintes budgétaires) et la nécessité d’entretenir son image d’ex- Laurent Delahousse local (ndrl : Yair Lapid est l’ancien Journaliste Star de la Chaine TV Israélienne Aroutz 2) de la finance communicante israélienne en allant même jusqu’à menacer de façon démagogique de démissionner du gouvernement si les taxes augmentent…

 



9) L’immobilier :  » Les prix insolents persistent  »

Du chauffeur de Taxi, au PDG d’entreprise, résidents israéliens ou non, Français, Américains, Anglais, Italiens, Belges, Suisses, Russes tout le monde fait de l’immobilier en Israël. Inutile de vous abreuver d’indicateurs, de statistiques, de donnés macro-économiques, les plus naïfs penseront toujours qu’une guerre ou un conflit en Israël va faire baisser les prix….la réponse est simple : NON.
Les prix insolents persistent. Ceux qui attendent que les prix baissent pour acheter pourront toujours attendre la fin des temps, le marché Israélien de l’immobilier n’est simplement pas rationnel. Même après un conflit de près de 50 jours, les prix restent au plus fort, alimentés d’une part, par une diaspora juive qui recherche de plus en plus une « un refuge sécuritaire » sous les palmiers tout en mangeant un fallafel, d’autre part à une élite Israélienne qui s’enrichit à coup d’exits (ndrl : vente d’entreprise) dans la start-up nation.

 


 

10) Solidarité et productivité :  » Comment mettre les bouchées doubles pour rattraper son retard « 

 En Israël, durant les moments de crise, malgré des débats houleux, le pays ne fait qu’UN. Pendant les « Miliouims », période où les civils sont rappelés à l’armée, les collègues aux bureaux mettent les bouchées doubles pour combler le retard des absents. Solidarité et productivité sont les maîtres mots, ce qui permet, même en temps de conflit prolongé, de faire fonctionner les entreprises et l’économie de façon relativement satisfaisante.

La preuve en est … malgré la durée de la dernière guerre, 50 jours, et l’impact non négligeable sur le pays et l ‘économie israélienne, l’agence de notation Standards & Poors, l’équivalent du Beth Din de la finance mondiale, a décidé de conserver l’excellente notation d’Israël à A+.

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