Etude empirique sur l’amour à l’israélienne

[avatar user= »Daniella Azran » size= »thumbnail » align= »left » link= »file »]DANIELLE AZRAN[/avatar]

Hier j’étais avec ma sœur et des amis dans son appartement, deux israéliens , Greg 44 ans et Barak 26 ans. Mis à part le fait que l’un deux ne cessait d’être étrangement tactile avec nous, il a cependant dit quelque chose qui a retenu mon attention: « les Israéliens sont machos.« 

Je n’oserai généraliser bien-sûr, et cela reste totalement discutable. Rien n’est jamais noir ou blanc, mais il est vrai que de par mon expérience, et celles de connaissances, je me suis trouvée dans l’incapacité de nier.

C’est intéressant de voir comment les hommes Israéliens se voient et comment ils perçoivent le comportement de leurs voisins français vis-à-vis de la gente féminine.  J’ai d’ailleurs remarqué qu’une idée perdurait dans les mœurs sur la démarche des Français: « ils sont romantiques » . Même si la finalité est la même, les moyens d’y parvenir resteraient plus diplomates dans l’Hexagone. 

« Ici, on n’y va pas par quatre chemins, on y va et c’est tout » surenchérit Barak.
C’est culturel, paraît-il. En Israël, les choses se font spontanément, directement. En amour, c’est pareil.
Le second colocataire de ma sœur, Yan, m’en a parlé très justement: « A 18 ans, les hommes partent à l’armée, ils ne vont pas étudier dans les universités comme les jeunes de leur âge. Ça leur forge une personnalité, les persuade et les convainc en quelque sorte de leur « pouvoir » à tout obtenir dans l’instant. Cela peut être positif ou négatif selon le contexte. » La mentalité, me dit-il, c’est de coucher avant de voir si ça peut marcher.

Rachel, une ola radasha, partage le même avis: « j’ai parlé avec beaucoup de garçons israéliens, la plupart ne veut pas être en couple. Ils sortent de trois ans d’armée, pour certains plus, ils n’ont pas envie de se prendre la tête. Ils veulent voyager. Je dirais qu’ils ont plus de retard. »

Naomi tente même la comparaison : « En France, c’est un jeu de chasse: une fois qu’on a couché c’est fini, en Israël si tu ne couches pas, la patience se perd très vite. Il n’y a pas d’étapes, de règles ou de conventions ».

Quoi qu’il en soit, ils sont réglos, on ne peut pas leur enlever ça. 
Il y a deux ans, j’ai connu un Israélien à Eilat, un conducteur de Tank à l’armée. Un soir, nous sommes sortis tous les deux et en moins d’une heure, sans aucune gêne, le type m’a lancé « alors ce soir, pas de sexe c’est ça? ». Pour une fille comme moi qui a toujours baigné dans la culture occidentale, c’était presque un choc de l’entendre me poser cette question si personnelle, si incisive sans aucun tact.

Voilà, « tact » est le mot qui manque au vocabulaire de certains Israéliens.

Les manières ne sont pas les mêmes non plus, j’ai pu constater que la politesse était en option pour certains. Peut-être est-elle perçue comme de l’hypocrisie? Une idée qui, je l’avoue, n’est pas négligeable… 
C’est vrai, il m’est arrivé de me faire bousculer dans la rue, j’attends encore les excuses…
Souvent aussi j’entends les passants s’égosiller.

Un jour, je me suis tourné vers ma sœur : 
« – Ils parlent là où ils s’engueulent ?
– Ne T’arrête pas à ça, ici c’est normal. » 
C’est juste différent, ça dépayse. 


 

J’ai continué à interroger des gens autour de moi pour qu’ils me partagent leurs ressentis, leurs expériences à propos de leurs premiers rendez-vous foireux: 

Amande: Premier rendez-vous, je n’ai pas spécialement envie d’y aller… Je n’ai pas envie de lâcher ma copine pour la soirée alors je décide de l’amener avec moi. Quiproquo immédiat, le mec a crédulement pensé que je lui livrais deux filles pour le prix d’une. Il est reparti le compteur à 0…

Victor: Mon premier-rendez-vous, j’ai voulu faire les choses bien: champagne, rosé… La totale. Au moment de payer, ma carte est refusée. Même le serveur a rigolé. Fin du game.

Naomi: Premier rendez-vous, le mec a 30 ans, bien sous tout rapport, il m’a annoncé qu’il voulait du sérieux: prometteur pour la suite. Il m’emmène boire un verre puis me propose d’aller chez des amis. D’une pierre deux coups, il m’invite à continuer chez lui. On regarde la télé tranquillement, enfin, je regarde la télé et lui me fixe, c’est très gênant. Il commence à m’embrasser puis me saute dessus. Il veut du sérieux peut être mais il va sérieusement vite en besogne. 

Rachel : Je l’ai rencontré sur Tinder (à mes risques et périls). On a discuté pendant 3 semaines, un week-end il m’invite chez lui à Jérusalem. Il a énormément insisté pour coucher, je n’ai pas voulu. Gros malaise. Je viens d’Ashdod, je n’ai aucun moyen de rentrer. Le lendemain, il m’a totalement dénigré et m’a jetée dans le premier bus… 

Et vous ?

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