La dernière tendance Instagram : #Holocaust

On croyait, ou plutôt on espérait avoir tout vu sur les réseaux sociaux.

Le dernier régime à la mode étant de lire les commentaires de fans de dieudotruc au haut pouvoir vomitif, on s’était dit que vraiment, cette fois, on avait bien raclé le fond.
C’était sans compter sur un hashtag instagram, déniché par Hektor Brehl, journaliste de Vice.
 

#Holocaust

Oui, en 2014, après les selfies aux enterrements, il y a maintenant des selfies (le fait de se prendre en photo soi meme)  se mettant en scène au mémorial de la Shoah. Et qui utilisent le hashtag #holocaust, mixé avec d’autres hashtags tels que « zyklonB », « fun », « asianboy », « instagood », « goodtimes », « cute », j’en passe et des pires. 
 
Et parmi les photos, que trouve-t-on ?
Deux types de publics : d’un côté un petit nazillon qui fait une quenelle inversée qui ne laisse pas beaucoup de place à l’imagination, et de l’autre des couples d’amoureux qui se sont crus dans une pub kooples. Un seul point commun à ces selfeurs : ils sont jeunes. 
 
Jeux de mots douteux, plaisanteries en tous genres, et autres clichés sont accessibles en tapant le mot « holocauste », probablement le mot le plus effrayant de notre langue.
 
Je vous entends d’ici me dire que ce sont des jeunes, qu’ils n’y connaissent rien, ils ne pensent pas à mal (à part le petit aldolphe que l’on assommerait bien avec un livre -d’histoire). 

Que s’est-il passé ?

Pourquoi pas… mais n’est-ce pas pire ? Peut-on faire des jeux de mots sur l’holocauste et la marque au crocodile ? Peut-on sauter d’une tombe à l’autre ou se manger la bouche au mémorial de la Shoah ? Est-ce devenu un endroit comme un autre ? Est-ce que la Shoah est devenue un événement du passé si lointain qu’il n’évoque plus rien à la génération Y ?
 
Je me souviens, au lycée, de la diffusion d’ombres et brouillards, je me souviens de Serge Klarsfeld venant donner une conférence dans mon collège… L’idée ne nous serait jamais venue de banaliser la shoah comme ça semble être le cas chez certains.
« Comment ces jeunes en sont venus aujourd’hui au mieux à ne rien ressentir au pire à trouver ça « cool », « romantique », « drôle »…il y a 20 ans, parcourir ses lieux se faisaient dans un silence auquel on n’avait pas besoin d’obéir, car la force de la mémoire des lieux s’imposait d’elle-même. Aujourd’hui, c’est comme si cette force s’était évanouie, laissant place juste à quelques pierres ici et là faisant figure de parc de jeu. Que s’est-il passé ? »  s’interroge Nissim Sellam, directeur artistique chez rootsisrael.com

Alors que fait-on ? 

Aller au clash et provoquer un nouveau buzz « #unbonjuif » ? Ignorer et se dire que ce n’est qu’une poignée de jeunes (ne serait-ce pas le traitement que nous avons réservé à Dieudotruc pendant 10 ans avec le résultat que l’on connait) ?
 
Aujourd’hui on vous informe et on dénonce. A temps espérons le. Ne fermons plus les yeux.

Inspiré par l’article de Vice : http://m.vice.com/fr/read/hashtag-holocauste – contribution @Nissim Sellam

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