Alors que le « ConsistoireGuett » vient de faire son entrée dans la presse française, nous avons décidé chez RootsIsrael, de vous éclairer un peu plus sur ce fameux divorce juif, le Guett, qui, il faut le dire, porte un nom, qui pour une oreille mal avertie, fait plus penser à un sombre plat ashkénaze à base de poisson,  qu’à un acte légal officiel ! 

Déjà la première chose à savoir, c’est que contrairement à la plupart des religions, le divorce religieux est quelque chose d’acceptable et de tout à fait commun. Alors si la chose peut surprendre certains, ou faire dire à d’autre que « Tu vois ? Ils avaient tout prévu ! Je te dis, tout est dans la Torah ! On a toujours été en avance sur tout ! etc etc… », il y a une logique imparable derrière: On va pas vous forcer à rester ensemble toute votre vie si vous pouvez plus vous supporter.

Le mariage juif a deux niveaux : un premier spirituel, et un deuxième très terre-à-terre, avec contrat qui spécifie les droits des partis en cas de divorce. Et lorsque cela arrive, on détruit le contrat, coupant ainsi aux liens physiques et spirituels entre 2 personnes !

 

Alors sans plus attendre voici les lois du divorce selon la Torah :

– D’accord. Bon d’accord, cela ne fut pas toujours le cas, mais ça c’était avant. Entre-temps, on a eu Guershom Ben Yehouda, dit Rabbenou Guershom, qui décida un jour, il y a de cela à peu près 1000 ans, qu’il fallait le consentement de la femme pour divorcer. Il ajouta aussi (on suppose que cette décision lui a valu son surnom de « Lumière de la Diaspora »), que pour divorcer, il fallait que les deux époux soient saints d’esprit au moment du divorce.

– Si tu calomnies sur la non-chasteté de ta femme avant le mariage, il te sera impossible de divorcer (on peut se demander pourquoi tu l’épouserais en premier lieu si tu ne la respectes pas) :

« Et, parce qu’il a porté atteinte à la réputation d’une vierge d’Israël, ils le condamneront à une amende de cent shekels d’argent, qu’ils donneront au père de la jeune femme. Elle restera sa femme, et il ne pourra pas la renvoyer, tant qu’il vivra. » Devarim 22:19

 

– Un divorce doit être promulgué par un document écrit formel, ce qui dans la Torah donne ceci :

« Lorsqu’un homme aura pris et épousé une femme qui viendrait à ne pas trouver grâce à ses yeux, parce qu’il a découvert en elle quelque chose de honteux, il écrira pour elle une lettre de divorce, et, après la lui avoir remise en main, il la renverra de sa maison. » Devarim 24:1

 

– Enfin, si un homme a divorcé de sa femme, il ne pourra pas l’épouser à nouveau, si celle-ci s’est remariée entre-temps, ce qui apparaît comme une excellente loi, faisant appel au calme et à la modération, parce que tu as envie de réfléchir à deux fois avant de divorcer ! En plus le tout est vraiment super bien formulé dans Torah :

 « Alors le premier mari qui l’avait renvoyée ne pourra pas la reprendre pour femme après qu’elle a été souillée, car c’est une abomination devant l’Éternel, et tu ne chargeras point de péché le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne pour héritage. » Devarim 24:4

 

Donc voilà cher lecteur, pour toi qui souhaites divorcer, ou qui tout simplement, veux en savoir plus sur ce fameux guett que tout le monde à sur le bout des lèvres en ce moment, un petit précis qui te permettra d’en savoir plus sur le sujet ! Mais bon… D’ici là, on vous souhaite quand même de réussir dans votre mariage et de passer toute votre vie ensemble, parce que, qui a envie de payer 90000€ pour son divorce ?

(191)