Comme un coup d’éclat, ça a fait la une de la presse en quelques heures.
Trahie, blessée, incomprise . Ce sont les mots qui sont ressortis à chaque fois.
Et pourtant , elle lui avait donné toute sa confiance, tout son amour, elle lui avait déjà pardonné certains de ses écarts, de ses attitudes.
A bout, elle a crié plusieurs fois qu’elle partirait mais il ne l’a pas écouté.
Et pourtant, ce qu’elle a pu l’aimer. Il était tout pour elle.
Elle l’a suivi, fidèle, vaillante, partout, en toutes circonstances.
Elle se pensait à l’abri avec lui.
Même, si elle savait que rien ne serait facile, au regard de leur histoire compliquée, faite de déchirures, de moment extrêmement durs, voire parfois violents.
Cela ne l’a pas empêché d’avoir foi en lui. Elle pensait qu’ils surmonteraient cette épreuve…ensemble, et par dessus tout.
Elle pensait qu’il prendrait ses responsabilités. Qu’il ne resterait pas insensible à ses souffrances, son passé.
Plusieurs fois on lui a reproché son engagement, ses façons de faire, sa propension à jouer la victime.
On s’est lassé de l’entendre à chaque fois ressasser son passé difficile pour se faire entendre.
Plusieurs fois on lui a même reproché de profiter de sa position pour l’influencer, se mêler de ce qui ne la regardait pas.
On a même été jusqu’à insinuer que dans l’ombre c’est elle qui dirigeait le pays.
Et pourtant…il n’a pas réagi…n’a rien fait…ou tard…ou peu…pour voler à son secours. Elle a hurlé à l’injustice…s’est débattue…s’est défendue mais il ne l’a pas prise au sérieux.
lls ont été pourtant plusieurs de ses proches à le mettre en garde, à faire en sorte que le drame n’arrive pas. Certains de ses amis, dans le gouvernement lui ont rappelé qu’il y avait des barrières à ne pas dépasser, des limites à ne pas franchir.
Il a écouté …quelques instants…et a repris sa position naturelle : apathique, indifférent, inconscient…
Cet été encore, quand une partie de la presse s’en est prise à elle…On a pu lire ici et là qu’elle ferait mieux de rester à sa place, et qu’à défaut de ne savoir le faire, il fallait qu’elle parte.
D’autres ont même été jusqu’à dire que c’est elle s’était mise seule dans cette situation.
Là encore, il n’a pas réagi…ou tard…ou peu…
De même qu’il n’a pas réagi…ou tard…ou peu, lorsqu’une partie de l’opinion publique, stimulée par ces mêmes journalistes est descendue dans la rue pour scander de manière agressive son mécontentement, voire de manière violente sa haine à son égard.
Non, il n’ a pas réagi, …ou tard…ou peu…
Au final, à bout de souffle, blessée, ecoeurée…elle a décidé de partir. L’annonce a fait la une de la presse, un buzz énorme.
On a pu lire un peu partout, que la Communauté Juive de France partait en masse en Israël, devenu en l’espace d’une année la première terre d’exil, avant les Etats-Unis, et le Canada.
Plus de 5000 juifs depuis début 2014 ont quitté l’Etat français. Ces chiffres sont sans précédents depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Oui, la communauté juive de France peu à peu plie ses bagages, car elle ne se sent plus en sécurité, incomprise, humiliée.
Mais quoiqu’il en soit….la communauté juive tenait à dire, toi « Etat Français » :
« Merci pour ce moment…«
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