L’israélien, cet homme à la fois chaleureux et froid, dur mais attachant, est l’un des plus grands mystères des temps modernes ! De leur origine de diaspora parfois lointaine, parfois plus proche, il ne leur reste rien. D’ailleurs si nous devions caractériser l’israélien par ce qu’il n’est pas, alors il faudrait le comparer au français !

Quoi qu’il en soit, il est loin le temps du jeune pionnier sabra, si bien représenté par le personnage de Sroulik dans les années 50. Le fermier du kibboutz qui se cultivait la terre d’Israël avec amour a depuis longtemps disparu, et a laissé place à une nouvelle génération. Alors pour vous haverim, nous avons brossé le portrait du nouvel israélien !

Et premier constat : Il n’y a pas qu’un israélien les amis, mais bien plusieurs ! Il y en a pour tous les goûts vous allez voir…

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Le Dati Leumi : Avec sa petite kippa brodée, ses tsitsit qui dépasse de son t-shirt/chemise et son air de jeune actif urbain, il est sans aucun doute celui qui se trouve dans la situation la plus difficile : entre sa vie professionnelle qui n’a rien à envier à celle des citadins modernes, et son respect des traditions et de la prière, le dati leumi a une vie compliquée. Il aimerait bien rester Chomer Negia jusqu’au mariage, mais il a envie d’avoir un bon emploi, et entre l’armée et les études qui suivent, c’est pas vraiment évident, donc la houppa devra attendre un peu…

Où le trouver : Jérusalem, dans les implantations, en Galilée…

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Le Haredi : Leur monde est un mystère quand on en fait pas partie. Payot, schtreimel, les Men In Black sont les figures les plus énigmatiques d’Israël. Leur envolée démographique est perçue comme une menace par les laïques, ils sont constamment en dispute avec les dati leumi parce que ceux-ci, bien que proche du point de vue religieux des haredim, reconnaissent l’État d’Israël comme un signe divin. Si ils étaient encore peu nombreux il y a 20 ans, ils représentent aujourd’hui plus de 20% de la population israélienne, et ils ont un objectif bien précis en tête : mettre beaucoup de Halakha dans la loi de l’État Juif…

Où le trouver : Bnei Brak, Jérusalem, Beit Shemesh…

Hadag Nahash

 

Le Séculaire qui a trop fumé : On en a tous rencontré au moins un dans notre vie : Il a les cheveux longs, la barbe, éventuellement un ou plusieurs piercings, des tatouages. Il aime prendre des photos trop « profonde » et « spirituelle » de son tiyoul hagadol post-armée. Et quand tu lui demandes pourquoi il rêve de s’installer en Inde alors qu’il a de la chance d’être né en Israël, il te répond, avec cet air prétentieux et détaché :

« Ouai mais tu comprends pas, mon esprit peut pas s’arrêter aux frontières d’Israël, j’ai besoin de m’envoler et de découvrir le monde pour mieux trouver le vrai moi qui est en moi. »

Où le trouver : à Tel Aviv et à… Tel Aviv.

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Le Séculaire high tech : C’est notre préféré celui-là ! Le crâne rasé à la Yul Brynner dans les 10 Commandements, où alors les cheveux très courts, les lunettes de soleil d’athlète professionnel/jeune entrepreneur ambitieux relevées sur la tête. Il est soit formé par Sayeret Matkal (l’unité d’élite de l’armée israélienne), soit par la 8200 (l’unité informatique du renseignement israélien). Il connaît tout des dernières innovations technologiques, il est sportif, inventif, et il pense « outside the box », c’est un requin, il ne se laisse pas abattre, et si son idée ne prend pas assez pour être vendue des millions à Google ou Facebook, alors il en trouve une autre qui elle, marchera !

Où le trouver : À Herzliya Pituach, Au Technion à Haïfa, et dans n’importe quel immeuble de Bureau à Tel Aviv !

Alors c’est sûr qu’il est loin le temps de Trumpeldor, de Jabotinski, du Palmach et de la Haganah, des danses en cercle dans le kibboutz en chantant Hava Nagila

Mais ne vous y trompez pas : Les Sabra sont toujours aussi piquants à l’extérieur et doux à l’intérieur, et surtout ils ont toujours fort en eux dans leurs cœurs l’amour d’Israël. Dans des moments difficiles comme celui que nous vivons depuis le kidnapping de Gilad, Naftali et Eyal, tous les israéliens se réunissent pour ne plus former qu’un coeur, et une nation unie dans la prière. 

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