Ce que pense un américain sur les israéliens au travail ou dans le business

Avant toutes choses, vous devez savoir que la culture d’entreprise en Israël est bien bien plus décontractée et informelle à ce à quoi vous êtes habitué. Répétez vous ça plusieurs fois dans la tête :  » Les Israéliens sont des gens simples, affirmés et persévérants ».

Traduit et adapté librement de l’anglais de l’article : « 5 tips on what to expect when working with Israelis » de  Leah Sherman Kish


Que vous soyez américain, allemand, asiatique ou australien, venir en Israël pour travailler avec les Israéliens est toujours une expérience unique.

Afin de rendre ce séjour le plus profitable possible, il vous faudra absolument veiller à rester concentré sur vos objectifs et et à vous adapter autant que faire ce peut à cette cadence élevée de travail, cette énergie folle, et cette culture complexe.

Bref…vous devez être prêt.

Avant toutes choses, vous devez savoir que la culture d’entreprise en Israël est bien bien plus décontractée et informelle à ce à quoi vous êtes habitué. Répétez vous ça plusieurs fois dans la tête :  » Les Israéliens sont des gens simples, affirmés et persévérants ». Ici, le business est rapide et souvent animé par un sentiment d’urgence. D’autre part, les relations personnelles sont extrêmement importantes entre collègues et/ou partenaires d’affaires. Ici, la logique veut que l’on fasse un effort pour apprendre à se connaître les uns les autres, à se socialiser et ça passe souvent par prendre un café ensemble.

La société israélienne est ce que l’on appelle une culture poly-chronique (orientée relation), contrairement aux cultures américaine, britannique ou allemande qui sont mono-chroniques (axées sur les règles). Dans la culture israélienne, les sentiments sont ouverts et chaleureux, les émotions sont authentiques, et donc honnêtes,  alors que l’efficacité, la planification et les faits objectifs peuvent passer au second plan » *

Voici 5 choses auxquelles vous devez absolument être préparé,  si vous prévoyez de vous rendre en Israël pour le travail ou pour y faire du business:

1 . La communication : l’interaction entre collègues est très directe, spontanée, ouverte et quasi familiale. Si vous êtes à cheval sur les règles de forme, si vous vous faîtes un point d’honneur à à éviter les questions trop directes, à multiplier les euphémismes pour ménager l’autre, vous constaterez que loin de parvenir à vos fins, au contraire vous sèmerez le trouble et la confusion dans l’esprit de vos collègues israéliens quant à vos véritables intentions. Vous l’aurez compris, les Israéliens apprécient l’ honnêteté et la clarté et attendent de vous le même comportement en retour. Ils ne supportent que très mal les choses imprécises ou la subtilité et pourront les interpréter parfois comme de la malhonnêteté, ce qui évidemment vous rendra beaucoup plus difficile l’octroi de leur confiance. C’est une des raisons qui explique que parfois les Israéliens peuvent paraître apparaître tranchants , agressifs voire même grossiers, ce qui en réalité n’est pas du tout le cas évidemment.

2 . Les situations de travail : Au travail, les Israéliens vont généralement choisir de résoudre leurs différends par des explications directes, en face à face, et donc se confronter, n’hésitant pas à parler fort et à se critiquer ouvertement. Les gestes des mains et les expressions faciales font partie de la communication verbale habituelle, qui est utilisée pour exprimer des sentiments, des pensées, des idées , mais aussi à maintenir une relation de travail où les problèmes sont résolus rapidement et efficacement. D’ailleurs, il est très fréquent qu’après une confrontation, parfois même très dure, les deux parties retrouvent presque aussitôt une relation chaleureuse et sereine,  où chacun après s’être expliqué, se sente satisfait, prêt à reprendre le travail.

3. La façon de travailler : les Israéliens privilégient dans la plupart des cas une action rapide pour résoudre les problèmes, et ont tendance à opter largement pour l’ improvisation plutôt que pour l’action planifiée minutieusement. Ici, on sait que les plans peuvent toujours changer à la dernière minute, si on considère qu’il y a à gagner en efficacité et en adaptabilité.
On préfère de loin passer à l’action rapidement, plutôt que de devoir dépendre d’un long processus bureaucratique qui sera largement et quasi unanimement perçu comme une perte de temps précieux. La flexibilité, la créativité, la prise d’ initiative et l’ adaptabilité sont des traits de caractère très appréciés dans la société israélienne du travail, ainsi d’ailleurs que la capacité à travailler en équipe et à communiquer ouvertement avec vos collègues de travail.

4. La ponctualité et le rapport au temps: les Israéliens ont généralement une vision plus souple, pour ne pas dire « très souple » du temps. Evidemment, la gestion du temps fait partie intégrante de chaque projet, mais en réalité tout le monde semble être souvent un peu en retard sur les timings prévus. On pourrait même se demander, vu de l’extérieur, si parfois le retard n’est pas volontairement cultivé comme une vertu dans les rapports de travail.
Une autre question liée au temps tient à l’absence d’ordre du jour. Dans nos cultures, il est classique de distribuer un ordre du jour avant la réunion. Ordre du jour qui et sera suivi de près afin que la réunion progresse. Dans la plupart des environnements de travail israéliens ce n’est pas le cas. Ici, une réunion a pour objectif unique de faire avancer les choses, et mettre un terme à des problèmes non résolus.

5. La hiérarchie sur le lieu de travail : les Israéliens ne se sentent pas très cloisonnés par les hiérarchies organisationnelles (comprendre, ici le boss bien que ton boss, est ton égal en tant qu’humain). Si l’atmosphère dans la plupart des entreprises reste très professionnelle, elle n’en demeure pas moins agréable et sympathique à un niveau interpersonnel. Ici les hiérarchies rigides, comme on les connaît aux Etats-Unis ou en Europe, ne sont pas du tout la norme. Comme dans toute entreprise, il y a une structure hiérarchique, mais il n’est pas anormal qu’un nouvel employé puisse communiquer directement et librement avec un supérieur.  Lors de réunions de travail, chacun a le droit, et est même invité à exprimer ses sentiments et son opinion sur les sujets présentés, si bien que les réunions prennent généralement la tournure de discussions ouvertes, voire très ouvertes (entendre brouhaha ou « balagan » en hébreu).
En résumé, les communications « non officielles » sont largement encouragées et la bureaucratie n’a que peu d’emprise sur l’employé landa lorsqu’il veut toucher un supérieur.

Je voudrais conclure en partageant cette citation de Joey Leyden du Time Magazine:

Les Israéliens ont une perception du temps, de l’espace et des valeurs extrêmement  différentes de celles des Américains. D’ailleurs, les Israéliens voient les Américains comme peu authentiques et trop formalistes, quand en réalité il ne s’agit que de règles liées au respect d’autrui.
Quant aux Américains, ils pensent que les Israéliens sont arrogants et grossiers  alors qu’en réalité ils sont directs et honnêtes.
Israël est un petit pays dont la population est une grande famille. Au sein d’une famille, chaque membre se sent libre d’être direct et honnête comme il l’entend.


Traduit et adapté librement de  » 5 Tips on What to Expect when Working with Israelis » par Leah Sherman Kish

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