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Ce que vous devez savoir à propos de votre réseau social préféré.
Ces dernières semaines, Fb a été le théâtre d’e-affrontements, que ce soit sur des pages personnelles, ou pros (coucou iTélé). Beaucoup ont décidé d’exprimer leurs opinions, de prendre parti, de monter au créneau….et là certains d’entre vous ont eu de désagréables surprises.
Menaces, profils suspendus, « attaque de trolls », amis indésirables, profils usurpés… vous êtes plusieurs à nous avoir rapporté des soucis d’utilisation avec Facebook. Car oui, soyons clairs, vous êtes face à quelques personnes mal intentionnées qui ont compris que, dans la guerre de l’opinion publique, la guerre sur les réseaux sociaux a une importance primordiale.
Il est impératif que chacun prenne ses responsabilités et utilise Facebook de manière plus prudente.
Voici quelques conseils que nous vous incitons fortement à suivre dès ce jour pour votre sécurité personnelle, mais aussi celle de vos amis, réseaux, connaissances, et la communauté juive plus généralement.
1. Vrai profil ? Faux profil ?
Il existe des personnes qui créent des faux profils « de juifs » pour vous demander en ami. De fait, une fois dans votre réseau, ils ont accès directement à beaucoup de vos informations, et notamment votre liste d’amis.
Le danger ? Il y en a plusieurs, auxquels on ne pensent pas immédiatement parfois. Pour exemples…:
Harcèlement et pressions psychologiques :
Le danger ? : qu’ils « aspirent » toutes vos informations (adresse, employeur, photos de famille…), pour ensuite vous harceler, et exercer sur vous des pressions psychologiques.
Noyautage et intrusion :
Le danger ? : qu’ils utilisent ces informations pour noyauter certains groupes au contenu communautaire, idéologique, politique, confidentiel…donc sensible. Dans ces groupes, beaucoup d’entre nous, en toute confiance, se lâchent, et donnent beaucoup d’informations personnelles. Certains groupes organisent même des réunions. On peut imaginer facilement quel usage peut faire une personne mal intentionnée de ce type de renseignements.
Piratage et Hacking :
Le danger ? : qu’ils utilisent ces informations pour hacker des comptes « leaders », administrateurs de pages ou groupes importants. Le cas est arrivé il y a quelques jours sur une page de défense du sionisme. Nous taierons le nom ici.
Agression physique :
Le danger ? : qu’ils utilisent ces informations pour s’en prendre à certain d’entre nous physiquement.
Usurpation d’identité :
Le danger ? : (Là aussi nous comptons plusieurs cas). Qu’ils dupliquent le contenu de votre compte facebook pour vous « remplacer », et obtiennent de précieux renseignements sur vos amis qui naturellement pensent parler avec vous. Pire encore, on peut imaginer qu’ une fois établie cette nouvelle identité puisse affirmer des idées politiques, religieuses, ou autres tout à fait surprenantes, voire à l’opposé de vos convictions. Vous imaginez sans peine la confusion dans l’ensemble de votre réseau, et les heures, voire jours, à justifier que ce profil n’est pas le votre …
2. Comment reconnaître et empêcher une tentative d’intrusion ?
Plusieurs indices et comportements peuvent vous aider à prévenir ce genre de problèmes. Ce n’est pas parce qu’on s’appelle Beverly Cohen, ou Mickahel Benichou que l’on est forcément « casher ».
1. Beaucoup d’amis communs :
Vous ne connaissez pas ce profil, et pourtant il a l’air très casher. Vous avez beaucoup d’amis en commun, énormément même. Ce qui devrait vous mettre en confiance, doit justement à présent sonner comme une azaka en vous. Renseignez vous auprès de personnes que vous connaissez bien pour en savoir plus.
2. Une activité sur Facebook très récente et très peu active :
La majorité de ces profils ont été crées pendant le conflit, voire parfois au moment de l’affaire Dieudonné. Ils datent quasiment tous de 2014, et étonnamment ces personnes ont comme point commun de n’avoir pas de vie sur Facebook auparavant. De plus, leur activité sur Facebook est très pauvre, et à part rajouter des amis, et multiplier les pages fans, hormis quelques photos, que certains de votre réseau auront liké parfois de manière incrédule, quasiment aucune activité n’est détectable.
3. Beaucoup beaucoup d’amis en très peu de temps :
Bien que le profil soit récent, et sans réelle activité, ces profils collectionnent les amitiés Facebook, et il est fréquent de constater que leur réseau compte souvent plus de 1000 amis.
4. Des profils uniquement centrés sur le judaïsme et le sionisme :
Bien que nous soyons juifs, ou sionistes ou les deux, il paraît aberrant que notre seule vie Facebook soit centrée sur ces deux uniques centres d’intêrets. Nous sortons, nos écoutons de la musique, voyons des films, aimons des stars, partageons des convictions, fréquentons des lieux…qui ne sont forcément pas toujours centrés et focalisés sur le monde juif et Israël. Ce n’est pas leur cas. Vous constaterez assez facilement que ces profils ne vivent que pour le judaïsme et Israël. Toute leur vie ne tourne qu’autour de ça. Même leur liste d’amis est 100% casher. C’est la stratégie pour vous faire tomber dans le panneau…
5. Des photos de profil « Casher »
La plupart du temps, ces profils utilisent comme pour leur nom, des photos à qui l’on prêterait Ashem sans confession. Jeune soldat de Tsahal, figure idéologique du sionisme, illustration prosioniste…la photo est le premier appât. N’oubliez jamais ça.
6. Des profils souvent restreints
A l’inverse certains,sous couvert de protection de leur identité, ne vont pas mettre de photos. En ces temps compliqués, la pratique se développe chez plusieurs d’entre nous et se justifie…elle se justifie donc pour eux aussi… Pas de photo de profil, un accès à leurs informations personnelles très limité, l’impossibilité parfois de leur laisser un message. Ce n’est pas du 100%, mais c’est souvent un indice supplémentaire pour vous afin d’éveiller votre méfiance
7. Aucune trace sur Google.
Depuis que le réseaux sociaux existent, Google enregistre tout de notre vie virtuelle. Conséquence positive ou négative, n’importe quel profil facebook est traçable très facilement sur le moteur de recherche. Une simple recherche de nom/prénom doit permettre d’en savoir plus sur une personne. Evidemment la recherche sur ces profils ne donne quasiment aucun résultat, si ce n’est celui de leur faux profil facebook. A présent, il est aussi très facile de vérifier la validité d’une photo de profil. Enregistrez la photo de votre futur « nouvel ami » sur votre bureau, rendez-vous sur google image, et faîtes glisser cette photo dans le champ de recherche. Vous verifierez ainsi tout de suite si cette photo est bien la sienne où si elle a été empruntée à quelqu’un d’autre.
8. Parlez avec votre futur « nouvel ami(e) avant de l’accepter.
Si malgré toutes ces précautions vous avez un doute, alors entrez en contact directement avec cette personne. Demandez lui d’où vous vous connaissez. Dans la plupart des cas, vous n’obtiendrez aucune réponse. Si c’est le cas, nous vous conseillons d’alerter vos « vrais » amis afin qu’ils fassent le ménage chez eux. Si toutefois la personne répond, il sera très facile pour vous de poser quelques questions un peu personnalisées sur vos amis, sur le judaïsme, en hébreu… auxquelles seules des personnes initiées seraient capables de répondre. Vous pourrez ainsi constater assez rapidement si votre ex-futur « nouvel ami est casher ou non…
9. A l’intention des administrateurs et des modérateurs de groupes et de pages.
La montée de l’antisémitisme, la guerre a vu le nombre d’initiatives personnelles en matière de création de groupes, de pages ou de profils exploser. Chacun y va de sa bonne volonté pour défendre les valeurs auxquelles nous sommes attachées. Certains parmi vous administrent des pages parfois de plusieurs miliers de fans, et évidemment plus on est nombreux, plus on est fort. Certes, mais ces groupes ou pages sont forcément une excellente porte d’entrée pour qui veut faire du noyautage. Nous conseillons donc à tous les administrateurs et modérateurs de ces pages, de veiller particulièrement à elever leur niveau de vigileance sur chacune des nouvelles adhésions, et même si le développement de leur page doit s’avérer plus lent et fastidieux, il s’agit à présent d’une question de sécurité générale. Votre responsabilité est énorme. Pas besoin de vous faire un dessin sur les dangers inhérents à toute intrusion réussie…
En bref
Arrêtez d’ajouter n’importe qui. Beverly Cohen, sur Facebook depuis moins d’un an, qui poste en bikini et qui ne s’intéresse qu’à Tsahal est peut-être un faux profil de Jean René Benzona d’Argenteuil. On n’ajoute pas quelqu’un que l’on ne connait pas. On vient de l’écrire, le fait que cette personne ait des amis en commun avec vous ne peut être un gage de confiance.
Envie quand même d’ajouter cette Beverly Cohen en bikini ? Demandez lui d’abord en message privé d’où vous vous connaissez. Si la personne ne répond pas ou que sa réponse ne vous inspire pas, zappez.
Par ailleurs, saluons le travail remarquable que font certains modérateurs de groupes (coucou Mikeley) pour avertir les utilisateurs. Écoutez les !
3. Qui voit quoi ?
Quand vous postez des éléments en mode « public », tout le monde peut les voir. Et chacun de vos contacts qui va commenter s’expose ainsi (son commentaire est également en mode « public »). Nous vous conseillons d’arrêter de privilégier ce mode, et de réserver vos photos et états d’âmes à vos seuls contacts.
Envie de « fermer » votre profil ? Rendez vous dans les outils de sécurité et sélectionnez « limiter l’audience des posts précédents ».
4. Je poste quoi ?
Si vous respectez strictement ces deux dernières règles, vous pouvez continuer à partager des bouts de votre vie avec vos contacts, et uniquement eux. Gardez néanmoins à l’esprit que tout ce que vous postez restera quoi qu’il en soit archivé quelque part. Qu’il y ait ce conflit ou pas, nous vous engageons à être prudents sur les informations que vous partagez.
5. Et mon nom ?
Le changement de nom n’a pas vraiment d’importance. Au moment des premières manifestations, certains ont retiré les voyelles, ou ont écrit leur nom en hébreu. Plus « effet de mode » qu’outil de protection efficace, nous vous proposons de reprendre vos vrais patronymes dès que possible (parce que pour ceux qui ont changé en même temps leur nom et leur photo de profil, remplacée par un drapeau d’Israël ou bob l’éponge, eh bien on ne sait plus qui vous êtes).
6. Et maintenant ?
Maintenant il faut agir. Ne devenez pas paranos, juste prudents, et en appliquant ces quelques règles, vous garantissez une meilleure sécurité à vous et à vos proches. Facebook fait désormais partie de notre vie à tous, ne le transformez pas en cauchemar.