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Tel Aviv, ville aux mille et un rêves (brisés), bastion économique et culturel d’Israël.
Cette ville qui essaie de se détacher du pays hébraïque (à tort), et où l’on essaie de porter une chemise avec des tongs, où l’on croit ressembler aux européens traversant le Shouk HaCarmel. Cette ville où l’on travaille dans des gratte-ciels mais vivons dans des appartements nous coûtant un pied et non rénovés depuis quarante ans.
Ville blanche où tout le monde vit la nuit, mais personne ne sait jamais vraiment où sortir.
Néanmoins connaissez-vous la guerre qui s’acharne tous les jours dans cette ville paisible ?
Les Nordistes d’un côté face aux Sudistes, comme une reproduction de la Guerre de Sécession.
Qui êtes-vous véritablement dans cet affrontement ? Une officière coincée du Nord ou la terrible générale du Sud ?
Le Nord, état civilisé de la Ville Créative, où les gauchistes ont pris leur fief. Là où les personnes voulant étaler leurs richesses s’installent…
Mais attendez, j’ai mis les riches et les gauchistes dans la même partie ? Veuillez m’excuser, petite erreur de ma part.
Donc cette région de Tel Aviv où riches gauchistes vivent défendant l’humanisme et le racisme d’une part, mais parmi lesquels aucune famille ne se marie avec un séfarade ou un éthiopien, puisque rappelons-le, il est évident que le Nord est une ashkénaze si jamais vous aviez eu une commotion cérébrale.
Mais bizarrement c’est dans cette partie glacée que l’on retrouve les françaises.
Comment le sais-je ? C’est simple, il suffit de tendre son oreille, et d’écouter le nombre de ragots par mètre carré dans les rues. J’ai encore toute ma tête sur les épaules vous savez !
Bordant le Namal où le prix d’une glace vous coûte un pied et celui d’un soda vos doux cheveux blond, il y est difficile de se promener en temps de chaleur avec un brushing bien fait (et qui vous a coûté la peau des fesses).
La paix et le calme de ces lieux montrent la volonté de la gente féminine de ressembler à l’occident. Mais doit-on leur dire comment cela se passe ensuite ? Cette population qui est bien entendu la première à manifester mais la dernière à décider. Voulant à tout prix donner Jérusalem Est mais jamais ne cèderait ne serait-ce qu’un mètre carré de leur ville, préférant sacrifier quelques vies, du moment que cela se passe à des kilomètres de leurs yeux déjà trop choquées par des images télévisées.
Bref les Nordistes comme de tout temps, sont d’un flegme impressionnant préparant doucement le gefilte fish pour le dimanche, oubliant leur judaïsme dans le seul pays qui protège le peuple du Livre.
Et d’un autre côté, nous pouvons retrouver le Sud et son incroyable ambiance orientale. Ses femmes réchauffant les cœurs des touristes en les invitant au glauque Solo (ce club prisé sur une avenue malfamée).
On y retrouve des jeunes filles moins aisées soutenant Bibi voire Benett ce qui aux yeux des européens est digne d’un miracle.
Puisque ces séfarades de Tel Aviv vivant avec les éthiopiens sans gêne, n’ayant aucunement peur des dangers de la nuit et parcourant à toute heure le quartier de Florentine (en Louboutin évidemment).
Cette partie de Tel Aviv où le nombre de clubs par habitant est incroyable mais où les dames préfèrent s’installer dans les bars de Névé Tsédek pour un premier rendez-vous (certainement ennuyeux à mourir).
Célèbre de sa rue Sheinkin où les gays fleurissent comme des pétales de roses épineuses, personne ne juge au Sud, sauf peut-être les millénaires ennemis du Nord, comme dirait une grand-mère irakienne drôlement piquante ou les drôles de lesbiennes.
C’est aussi au Sud que vous entendrez que les prix ne sont pas si élevés que ça, mais où le boulevard Rotschild reste l’une des rues les plus chères du Moyen-Orient, et où il est possible de se saouler pour cinq shekels seulement.
C’est également chez les Sudistes que vous pourriez vous marier avec n’importe qui du moment qu’il ne soit pas ashkénaze. Bien sûr comment un polonais supporterait les boulettes tunisienne de Mémé ? Tout cela à la vue du drapeau des arsim survolant le Shouk HaCarmel prouvant l’accessibilité à tous dans cette ville enclavée dans son propre monde.
C’est à vous ensuite de décider, de choisir votre camp.
Est-ce que vous vous battrez pour vos idées, allant de l’avant et griffant de vos ongles fraichement manucurés afin d’appuyer votre idéologie ?
Ou vous pouvez tout comme moi, prendre des pop-corns, vous installer à la plage et regarder avec amusement ce joli spectacle !