Ah Tel Aviv, ya habibi, Tel Aviv mon amour… Chers lecteurs, on le sait, chaque ville a sa propre identité. Mais ici en Israël la chose va plus loin encore : chaque ville représente une philosophie de vie. Et pour la Team Roots, qui n’est que diversité : féministes, religieux, laïques, mariés, célibataires, gays, c’est bel et bien la blanche Tel Aviv qui nous réuni.
C’est la raison pour laquelle on décidé de vous donner 15 raisons de venir à Tel Aviv, de vous poser, et de ne plus jamais repartir !
– Bon bien sûr la raison number 1 c’est bien sûr… la plage !!! Essayez donc d’aller à Paris vous baigner haverim ! Et ce n’est pas comme si la plage était déserte pendant la basse saison en plus. Non bien au contraire : il y a toujours, à n’importe quelle heure, du monde sur cette sur le sable tel avivien…
– La ville en perpétuelle renouvellement : Vous avez déjà remarqué que toute surface construite à Tel Aviv est au moins recouverte de trois couches de peintures, ou de posters, ou de graffitis ? C’est comme si la ville se faisait une nouvelle peau à chaque instant. A moins d’avoir l’angoisse de vivre dans un milieu urbain plein de vie, c’est définitivement une expérience que l’on n’a pas dans d’autres villes, qui semblent prisonnières du passé…
– Les voyages en Sherut : Nous connaissons tous une personne qui se plaint de son trajet en sherut : conducteur sauvage, passager plongé dans une conversation téléphonique qu’il fait gentiment partager avec ses compagnons de voyages… La liste est longue ! Et pourtant, on vous met au défi de trouver un autre endroit, ou le temps d’un petit voyage sur la route, 9 inconnus deviennent liés et soudés comme une famille, en faisant passer l’argent du type assis tout au fond au chauffeur : d’aucun disent même que c’est le lieu de rencontre entre tous les éléments de la société israélienne.
– Les Na Nah : Vous l’aurez sans doute compris, chez Roots, on la cœur qui pince un peu pour nos « party jews » à payotes et à kippot blanches. Avec leur son techno-pop breslevien, et leur danse folle, ils réussissent toujours à nous faire oublier le heures que l’on passe dans les embouteillages après une journée de travaille commencée à 6h30.
– L’organisation urbaine : Avec la Team, on est complétement d’accord pour dire que Tel Aviv est une ville à l’image du renouveau du peuple juif en Eretz Israel etc etc… Mais bon il faut être lucide ici : Tout dans la cité blanche, donne l’impression d’avoir été pensé par des farouches opposants de l’esthétique urbaine. Ici l’important, c’est que ça marche, après à quoi sa ressemble on s’en moque. Cette philosophie à l’image du pays, a même un mot en hébreu : Hurbash : La fonction avant la forme.
– Pendant 24h00 chaque année, la folie de Tel Aviv, avec ses bruits, ses klaxonnement, sa cacophonie harmonieuse, laisse place au calme le plus absolu : Yom Kippour est arrivé, est pendant toute une journée, chacun réfléchi à son existence, à ses actions. Vous en connaissez d’autres endroits où on peut juste mettre la vie en pause, et en ressortir une meilleure personne ?
– On dit toujours que l’œil du cyclone est toujours l’endroit le plus calme de la tempête. Et bien c’est sans doute vrai. On vit dans un pays, où il est obligatoire pour les nouveaux appartements d’avoir un abri anti-aérien chez soi. A dizaines de kilomètres d’ici, un pays entier se déchire, s’entretue, se massacre, et encore un peu plus loin, on fait tourner les centrifugeuse à plein rythme pour essayer de nous atomiser. Et pourtant, tout ce qui nous préoccupe, c’est la pollution sonore des avions qui vont et qui viennent au dessus de Tel Aviv.
– La beauté des tel aviviens n’arrêtera jamais de nous fasciner. Nous qui étions représentés comme un peuple myope, rat de bibliothèque, faible, qu’est-ce qui a bien pu se passer pour que nous devenions un peuple d’athlètes ? Tsahal nous avons envie de te dire, mais l’écrivain Amos Oz a réussi à résumer ça mieux que nous « Il y a de grands sportifs à Tel Aviv. Et Il y a la mer, pleine de juifs bronzés qui nagent. Qui à Jérusalem sait nager ? Qui avait déjà entendu parler de juifs nageurs ? C’était des gènes différents : une mutation. »
– Dans cette ville, on a l’impression que tout le monde est fan de Carmen Miranda, et de ses chapeaux fruitiers ! Il y a littéralement à chaque coin un stand de jus de fruits, qui vend des aussi bien des classiques, que des mix originaux, tous plus délicieux les uns que les autres, au point que la Team Roots se demande si les fruits n’ont pas été cueillis au Jardin d’Eden.
– Les chauffeurs de taxis, avec qui en 15 minute tu peux refaire le monde, apprendre l’histoire de leur vie, partager tes peurs, tes angoisses, tes convictions, tes doutes. Le chauffeur de taxi tel avivien, c’est ce confident secret de toute une ville. On aimerait bien d’ailleurs lire leurs mémoires si ils se décident un jour à écrire un ouvrage collectif… On en apprendrait bien des belles !
– Les arsim : nos wesh wesh locaux, malgré tout le bruit qu’ils font, les chansons mizrahims à fond à 2H00 du matin, leurs coupes de cheveux pour le moins inopinées, leurs énormes magen david bling bling en mode 50 cents, et bien on les aime bien. Et on se demande ce que la ville serait sans eux !
– Les Street parties : Peut importe la saison, ou l’occasion, il y a toujours une raison pour descendre dans la rue et juste se lancer dans une célébration spontanée de la vie et de la joie. C’est sûr qu’avec 360 jours de soleil par an, on a envie de faire la fête.
– La vie nocturne : On ne le dira jamais assez chers lecteurs, mais la vie à Tel Aviv ne s’arrête jamais. Vraiment jamais. Que ce soit pour faire la tournée des bars, s’éclater en boîte, ou pour une ballade insomniaque de la ville blanche en mode De Niro dans Taxi driver, Tel Aviv est la ville idéale pour les créatures de la nuit qui sommeillent en nous tous.
– Ces petits moments de fin de nuit blanche, après une roof party, quand tu contemples la mer d’immeubles et que tu penses qu’il y a cent ans, rien de tout ça n’existait…
– Les chats, c’est un peu la base de la population underground tel avivienne : ils sont nombreux (on l’estime à plusieurs millions chez Roots), c’est clairement eux qui ont le contrôle de la ville la nuit, et il y a sans doute un super remake des Aristochats à faire sur nos hatoulim locaux.
Alors amis lecteurs yallah ! Si avec ça on ne vous a pas donné envie de venir nous rejoindre ici, vraiment, c’est qu’il y a quelque chose qui ne va pas.