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Les Juifs ashkénazes sont ces Juifs d’Europe de l’Est, ils sont 10 millions dans le monde, dont 2,8 millions en Israël selon l’Université Hébraïque de Jérusalem, et 80% des juifs dans le monde ont un ancêtre ashkénaze… ça en fait du monde.

Et surtout ils sont tous cousins au 30ème degré (ou presque)! 

Imaginez-vous donc qu’un groupe de personnes remplissant un amphi de fac soit à l’origine de la population ashkénaze actuelle.

Oui, Cette poignée d’environ 300 personnes au Moyen-Age, ayant vécu il y a entre 600 et 800 ans, donc à partir du règne de Philippe-Auguste, est à l’origine du Gefilte Fish, des Marx Brothers, de Gainsbourg, de Régine, d’Einstein et autres bagels… et même Popeck.

C’est un article de Karen Kaplan dans le LA times qui nous l’apprend au travers d’une étude de la revue Nature Communications.

C’est une équipe internationale qui a séquencé le génomes complets de 128 juifs ashkénazes qui a été comparée à un échantillon d’ADN de 26 Belges flamands, ce qui a permis de retracer les racines génétiques à cette population fondatrice de 300 personnes environ.

Première information, malgré des liens étroits et un long séjour en Europe, pas plus de la moitié de l’ ADN ashkénaze provient d’anciens Européens. 

Seulement 46% à 50% de l’ADN de l’échantillon de 128 ashkénazes partage l’ADN avec le groupe référent flamand dont les lointains ancêtres sont venus du Moyen-Orient, il y a 20 000 ans pour former cette partie de la population européenne, à partir d’un groupe de 3500 à 3900 personnes.

Le reste du génome ashkenaze vient du Moyen-Orient, mais avec une origine bien plus récente que celle du groupe référent flamand. 

C’est ainsi qu’il y a entre 25 et 32 générations, un groupe d’individus moyen orientaux a fusionné avec un groupe européen afin de donner naissance à cet embryon ashkénaze de 250 à 420 personnes. Ces personnes ont vécu il y a 25 à 32 générations, et leurs descendants ont augmenté à un taux de 16% à 53% par génération. 

Cela démontre une fois de plus que la thèse popularisée en particulier par Shlomo Sand sur une origine Khazar des Ashkenazes est fausse.

Il est intéressant de noter que les auteurs de cette étude sont issus de deux douzaines de groupes de recherches établis à New-York, en Belgique et en Israël et que bon nombre des co-auteurs ne sont pas juifs, mais se sont intéressés à l’étude de ce groupe de population parce qu’il est génétiquement isolé (puisque les Juifs ont toujours eu tendance à se marier au sein du même groupe, leur patrimoine génétique est donc plus homogène). 

C’est pourquoi il est plus facile d’identifier les gènes liés à des maladies spécifiques, comme la maladie de Parkinson et le cancer, des pistes de recherche pour des traitements… qui pourraient bien bénéficier aussi à des non-juifs.


Sources: 

http://www.latimes.com/science/sciencenow/la-sci-sn-ashkenazi-jews-dna-diseases-20140909-story.html
http://www.nature.com/ncomms/2014/140909/ncomms5835/full/ncomms5835.html

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