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Israël-Palestine, c’est comme les frites Mac Caïn…moins on en sait plus on en parle…

Objections
Contestations
Manifestations
Heurts violents
Lynchages verbaux sur les réseaux sociaux
Soulèvement contre le régime israélien
Dérives antisémites
Guerre civile.


Voilà tout ce qu’a provoqué en quelques jours l’exportation du conflit israélo-palestinien en France, en Europe, et dans le monde entier. Du jamais vu en terme d’impact sur les populations. Toute la planète se sent concernée, blessée, meurtrie par ce conflit. Toute la planète a son avis sur la question.  Mais en fait… qu’est ce que la planète connaît réellement et concrètement de cette guerre ?   De quoi parle-t-on? de qui parle-t-on? Qui est réellement en mesure de le comprendre au point de pouvoir le défendre ou de le condamner comme il se doit ?

C’est la question très sérieuse que s’est posée Chloé Yvrou, doctorante à l’université de Montpellier. Une étude relayée fin 2011 par le Monde Diplomatique, et dans laquelle celle-ci a voulu comprendre .Pour se faire, elle s’est livrée à une expérience très parlante auprès d’un groupe de 221 étudiants en deuxième année d’histoire-géographie à l’université de Montpellier, en les interrogeant sur leur vision du conflit israélo-palestinien à travers une série de questions simples. 

 

L’exercice:
une carte d’Israël distribuée aux étudiants avec comme consigne de la compléter en y inscrivant des mots tels que : Israel, Cisjordanie, Gaza. De marquer les zones propres au conflit Israelo-Palestinien.

 

Le résultat: (best-of)

 

1. La bande de Gaza devient, pour près d’un tiers des étudiants, l’enjeu principal du conflit israélo-palestinien.

 

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Exemples de représentations de la bande de Gaza, zone « frontière » entre Israël et la Palestine
« Une bande de terre revendiquée par les deux pays en conflit »,  » un « lopin de terre sujet du conflit israélo-palestinien »,  » une « zone de combat entre les deux pays » « « territoire, ou parcelle, en plein milieu du conflit israélo-palestinien ». Gaza apparaît parfois littéralement comme une « bande » traversant le territoire de part en part, séparant Israël de la Palestine. 
Pour nombre d’étudiants, la bande de Gaza constitue le seul territoire des Palestiniens.
Parfois, certains étudiants vont même jusqu’à penser qu’il s’agit de la « dernière bande de terre encore sous un petit contrôle palestinien », « seul territoire encore sous contrôle palestinien », ou de présence : « territoire des Palestiniens, le seul qu’il leur reste, envié par les Israéliens », « bande de terre où sont réfugiés l’ensemble des Palestiniens ».
 Finalement, sur les cartes, pour la moitié d’entre eux, le territoire du conflit se limite à deux entités : la bande de Gaza et Israël.
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Exemples de représentations de la bande de Gaza
Parfois la bande de Gaza devient « la bande à Gaza » : « Un groupe organisé, armé », « Des extrémistes palestiniens à l’origine de plusieurs attentats »…. 
 

2. La Palestine et son allié cisjordanien …

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Exemples de représentations du conflit entre Israël et la Palestine
L’enquête permet aussi de soulever l’un des points essentiels de la fausse perception du conflit ; il s’agit de la dissociation entre la Palestine, la bande de Gaza et la Cisjordanie. La plupart vont donc au plus simple ; le conflit israélo-palestinien, un conflit entre deux territoires, Israël et la Palestine. Peu d’entre eux se sont essayés à cartographier cette vision. Ils sont un quart à citer uniquement ces deux territoires lors d’une question sur la localisation du conflit.
 

 

3. Sur les colonies, les réfugiés et Jérusalem

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Représenter Israël et la Palestine occupée…(les colonies, les réfugiés et Jérusalem)
Même les notions les plus basiques, telles que celles de « colonies » ou « colonisation », donnent lieu à des confusions. Les propositions sont multiples. « Israël, ancienne colonie britannique », « implantation initiale des colons après la seconde guerre mondiale », « Elles n’existent plus. »
Par ailleurs, 5 % des étudiants affirment que la bande de Gaza est une colonie : « La Bande de Gaza abrite une importante colonie palestinienne, tout comme la Cisjordanie » et la même proportion présente les camps de réfugiés palestiniens comme des colonies : « Les réfugiés palestiniens se regroupent en colonies. » 
Quant aux réfugiés, si les étudiants se réfèrent à près de 40 % aux Palestiniens, ils se rapportent dans leur grande majorité à ceux qui ont dû fuir leur territoire suite aux bombardements récents : « Palestiniens vers l’Egypte, la seule sortie », « Beaucoup de personnes (plutôt palestiniennes) ont dû se réfugier dans les pays voisins, comme des réfugiés, à cause du conflit dans la Bande de Gaza ». Ainsi seuls 15 % des étudiants replacent la notion de réfugié dans le contexte historique, mais dans ce cadre, les Israéliens sont évoqués dans 10 % des cas : « Israël est une terre de réfugiés. »

 

Donc en fait si l’on comprend bien, pour une partie de la population censée être extrêmement bien informée sur la question, Le constat est très clair: rien n’est clair ! 

Comme vous pouvez le remarquer sur ces cartes, les résultats sont tout simplement improbables. Une confusion sur tout, en effet : » Les résultats de l’enquête attestent un manque de connaissances.Ils soulignent le décalage entre une information de plus en plus présente, accessible, actualisée presque en direct, et ce qu’en retiennent les « usagers de l’information » »

Sources :

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