Ce soir, j’ai les images des trois corps à l’enterrement sous les drapeaux d’Israël qui me hantent.

Ce soir, il est 21h00, et depuis plus de 24 heures je suis asphyxié par le choc.

Ce soir, je me fous de votre coupe du monde.

Ce soir, ni les mots de « vengeance » ou de « faire payer » n’ont assez de sens pour exprimer mon sentiment.

Ce soir, ne me demandez pas d’être de gauche.

Ce soir, ne me demandez pas de tendre la main et encore moins l’autre joue.

Ce soir, ne me parlez pas de paix avec ceux qui tuent mes frères.

Ce soir, j’ai la haine contre ceux qui sèment la haine.

Ce soir, je n’oublie pas comment le monde a ignoré nos jeunes.

Ce soir, je me souviens que comme à Entebbé où les terroristes pro-palestiniens ont séparé juifs et non-juifs, ce ne sont pas des jeunes en tant qu’Israéliens qui ont été tué, mais aussi et surtout en tant que Juifs.

Ce soir, je revois les images de ces mères, dignes, appelant le reste du monde à l’aide dans un silence glaçant.

Ce soir, je sais que depuis plusieurs jours le sud du pays est sous les roquettes.

Ce soir, ne venez pas me dire que l’on ne peut faire la paix qu’avec ses ennemis.

Ce soir, je n’oublie pas la lâcheté du monde.

Ce soir, ne venez pas me dire que « c’est ce qui se passe quand on colonise » … car c’est déjà arrivé trop souvent ailleurs.

Ce soir, que le reste du monde se taise.

Ce soir, ne me demandez pas d’être pacifiste… on sait ce que les pacifistes sont prêts à sacrifier pour leur « paix ».

Ce soir, gardez vos leçons de morales qui sont tellement immorales.

Oui, ce soir… et pour toujours.

(150)