[avatar user=”Hillel” size=”thumbnail” align=”left” link=”https://rootsisrael.com/auteur/hillel/” target=”_blank”]HILLEL PORTUGAIS[/avatar]

Tel Aviv, oui encore et toujours Tel Aviv ! Mais pour une fois nous allons sortir des sentiers battus afin de psychanalyser l’homme de plage à Tel Aviv. Le célèbre docteur et professeur à l’université de La Goulette Dr Sarfati et moi-même ici présent, avons mené l’enquête pour vous. Pour que vous puissiez atteindre la paix intérieure lors de cet été chaud en émotions (et plus si affinités) et frivolités en tous genres. En effet beaucoup vont sur une plage sans savoir pourquoi ni comment, mais de récentes recherches montrent qu’en fonction de votre génome 42 vous devriez être attiré vers telle ou telle plage de Tel Aviv. Ne vous inquiétez surtout pas ! Nous allons tout vous expliquer en détail et pour toutes réclamations, le bureau du grand patron est ouvert 24/7 (je vous passerai son mail, mais pas un mot !). Cette caractéristique se nomme l’Effet Miroir et vous allez vite comprendre pourquoi …

Partons du Sud, vers le Royal Beach Hotel où nous descendons sur la célèbre plage Banana. Ce lieu où la mode réac’ est de rigueur parmi ses habitués de Névé Tsédek. L’air faussement bohème pour se rapprocher des bourgeois, on y trouve ces ‘’anticonformistes’’ d’un jour n’assimilant pas que le fait de se dorer la pilule est forcément conforme aux vacances. Et ce n’est uniquement sous leurs paréos achetés au shouk que l’on admire la beauté des marques de leur maillot. Afin de ponctuer leur appartenance au petit peuple, cette plage s’est formée juste à côté de Tsfoni, refuge extrême du peuple de Tel Aviv. Vous pouvez d’ailleurs entendre depuis Carmelit la musique des arsim de la plage. Culture orientale à 200 décibels, l’impolitesse est une loi à respecter sous peine de devoir être la cible de projectiles (comme les glibettes). Cette population considérée comme ‘’racaille’’ aux yeux des israéliens, ils n’en restent pas moins des brebis égarées face à la population de l’est de Paris ou de Marseille. Ambiance assurée, les jeunes juifs des buttes Chaumont se retrouvent parmi ces orientaux qui se moquent de leur graisse débordante et pensent être acceptés dans la team. Jeunes enfants, voici un conseil avisé, les adolescents israéliens bossent dur pour avoir des vacances ou pour rentabiliser l’armée qui approche à grands pas. Ne vous frottez pas à eux, vous êtes des peaux blanches face aux peaux rouges.

En remontant plus vers le nord, nous atteignons (en vélo bien entendu) la plage de Frishman/Gordon. Vous ne la connaissez pas, vraiment ? Arrêtez de charier, Fradj votre ami de Sarcelles vous y attend avec ses cartes et sa Boukha ! (imaginez la voix du juif séfarade). Nous y voyons également le mannequin tunisien portant the deux pièces Chanel (édition unique dessinée par Coco elle-même) et du même âge mental que ses filles de douze ans. Les péripatéticiennes interdites de par la religion n’ont laissé derrières elles que leur langue (illustration même de l’hypocrisie ambiante du 19ème). Les cris des enfants rois ne sont rien à côté des riches Tel Aviviens qui de leur arrogance se donnent un air d’Europe germanique. Néanmoins le service du LalaLand est plutôt sympathique pour une bonne salade niçoise passant par Paris revisitée façon israélienne.

Et c’est ainsi qu’en reprenant notre vélo, nous nous arrêtons en bas du Hilton Hotel, où la joie nous prend de court. Tenus mini-slips aux couleurs flashy obligatoires, homme ultra bodybuildés aux regards aguicheurs. Mon petit taille 36, tout sec, rougit de honte face à ces monstres de la musculation. Dégageant un charme impressionnant qui révèle le vide interstellaire de leur cerveau atrophié aux amphétamines. Les nanas faisant quarante joggings devant cette plage en ne comprenant toujours pas qu’un carnivore ne devient pas végétarien. Le goût subtil et juteux de la viande fraiche à bien plus de saveur dans leur palais, nous disent-ils. Faisant face à la plage des chiens, des rencontres joyeuses s’opèrent, une magie existe véritablement ! Qui plus est, nos célèbres surfeurs de vagues hautes de vingt centimètres s’exercent non loin pensant faire tomber les soutiens gorges des jeunes australiennes. Le problème évident dans cette histoire vient du fait que même les jeunes américaines surfent sur des planches bien plus épaisses. La structure de leur carrure faisant que nos jeunes prétendus surfeurs ne puissent se montrer à la hauteur des cieux gravis par ces demoiselles. Nous montrant une fois de plus que nous ne sommes pas les meilleurs au lit… (excusez-moi, faute de frappe), au surf !!!

Notre destination finale (j’en ai des frissons rien que d’y penser !) est la plage du Namal. Bordée par la plage fermée et super sécurisée des religieux, le mystère est complet, impossible de voir, une source de curiosité intarissable nous amène finalement à la plage Metsitsim. Une plage plutôt tranquille en semaine, familiale, et où la bière est servie en moins d’une heure. On y parle bizarrement hébreu même en été, refuge des rebelles israéliens, ce sont leurs terres. Le jour du Shabbat est le rendez-vous rituel avec D.ieu, où l’on communie dans l’eau avec Lui (avec l’air de Derekh Hashalom bien sûr !). Il n’est guère bizarre de trouver cependant quelques touristes perdus et impressionnés par le propre de cette plage. Et une fois la nuit tombée, ces maquis de résistance deviennent un joli paysage romantique, pour tous les couple un peu culcul-la-praline entre deux bouteilles de Cava de 23 heures à 1 heure du matin.

Oui les plages de Tel Aviv sont spectaculaires, et vous vous y retrouverez certainement dans ces analyses psychologiques. Il y a surtout une chose à retenir détendez-vous ! Le Docteur Sarfati de l’université de la Goulette passera vous réconforter à coup de morphine pendant que je vous assommerez avec mon sarcasme ! De très bonnes vacances !      

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