[avatar user=”israeltavor” size=”thumbnail” align=”left” link=”https://rootsisrael.com/auteur/israeltavor/” target=”_blank”]ISRAEL TAVOR[/avatar]

Je ne sais pas si le terme « Juif antisémite » est le meilleur.

La langue anglaise a une expression bien plus pertinente: « Self Hating Jew », que l’on pourrait maladroitement traduire par « Juif s’auto-haïssant » et qui permet de prendre un compte l’aspect masochiste de ces Juifs.

Mais par commodité (et surtout car « juif auto-haïssant », c’est moche), on va garder Juif antisémite.

 

Ce type de Juif est sans doute le pire de tous car servant souvent d’alibi pour tous les antisémites/antisionistes qui cherchent à passer en mode furtif. Il est le Juif dans la phrase « Mais je ne suis pas antisémite, j’ai un ami Juif ».

Que l’on soit juif athée, religieux, traditionnaliste, orthodoxe (ultra ou moderne), on n’affiche pas forcément une haine de son soi « juif », même si un rapide passage à Saint-Paul le dimanche pourrait transformer n’importe quel militant du Beitar en juif honteux mais ceux de notre liste ont passé la frontière.

Afin d’établir ce classement, je me suis concentré sur quelques critères de bases, allant de l’obsession anti-israélienne allant jusqu’à associer le terme « nazi » à Israël en passant par des liens avec des nazis ou des antisémites notoires, jusqu’aux propos antisémites clairs et nets.

 


 

10 – Richard Falk.

Lui, c’est un peu le piège. Né dans une famille juive qui a rejeté le judaisme et tout sens d’appartenance « ethnique » au peuple juif, il définit le fait d’être Juif par son souci de la justice, de la tolérance et du respect… Comme si seuls les Juifs étaient porteurs de ces valeurs? C’est un peu raciste et condescendant, non? 

Son rôle en tant que rapporteur de l’ONU au Conseil des droits de l’Homme a été déterminant dans les accusations contre Israël. 

Cela fait-il de Falk un antisémite? Non.

Ce qui fait de lui un antisémite, c’est son obsession concernant Israël et sa comparaison de la politique israélienne à celle des nazis en dehors de toute mesure et sens de la réalité… et sans oublier la publication sur son blog d’une caricature que Falk admettra lui même être antisémite.

Bravo Ricky, grâce à ça, tu as le droit d’être sur la liste.

 


 

9 – Bruno Kreisky.

Ce premier ministre autrichien des années 70-80, bien que d’origine juive, avait une approche particulière vis-à-vis de l’extrême droite de son pays.

Ne comptons même pas sa distance par rapport à Israël, sa proximité avec l’OLP ou son amitié avec Khaddafi, mais en décrivant Jorg Haider comme un homme politique de talent et allant jusqu’à choisir dans son gouvernement quatre anciens nazis en parlant de leur engagement comme des « erreurs de jeunesse », Kreisky mérite sa place dans la catégorie « Blind Self Hating Jew » (Juif antisémite aveugle).

 


 

8 – Shlomo Sand.

Shlomo est assez rigolo dans son genre. Il est historien et israélien. Un point positif, il a l’honnêteté de reconnaître que ses travaux sont politiques.

L’ouvrage qui l’a fait connaître est « Comment le peuple juif fut inventé » . Ce livre n’est pas à proprement parlé antisémite, mais il est tellement truffé d’erreurs que c’est presque amusant. Un exemple, lorsqu’il reprend l’hypothèse de l’origine khazar des Ashkenazes… sauf que la génétique a démontré le contraire.

Mais ce n’est pas ça qui le rend antisémite, ça, au mieux, ça le rend incompétent, et le succès de son bouquin en France en dit plus sur l’obsession juive de la société française que sur son auteur.

Non, il doit sa place dans notre liste à son autre livre « Comment j’ai cessé d’être juif », en basant son refus d’être juif sur le plus éculé des clichés… les Juifs sont un « club d’élus ».

 


 

7 – Jacob Cohen. 

Le chouchou de Dieudonné et Soral, le lèche-botte des antisémites bleu-blanc-rouge, tendance vert-de-gris, à la sauce Égalité et Réconciliation. Ses accointances avec l’extrême-droite et gauche lui permettent à elles seules de figurer parmi nos Juifs antisémites préférés, mais ce sont surtout ses propos voyant des agents d’Israël partout… dans les ministères, les grands hôtels, etc… ah, et ils ne parlent pas d’agents du Mossad, mais de juifs tels que vous et moi. Avec lui, tout juif est potentiellement un traître… surtout lui apparemment.

 


6 – Gilad Atzmon.

Gilad est sans doute l’un de mes préférés. Il est un talentueux saxophoniste israélien (en tout cas, c’est la réputation, et je ne suis pas allé vérifier) et on aurait aimé qu’il se limite à la musique. 

Il est ouvertement contre Israël (on s’en serait douté), mais explique aussi que le judaïsme va mener le monde à la catastrophe et n’hésitant pas à décrire la Shoah comme… une victoire sioniste.

Non seulement il déteste tout ce qui se rapproche de près ou de loin au ce qui est « JUIF » , mais il est devenu tellement antisémite… que même les Palestiniens refusent son soutien.

Le plus drôle? Son grand-père était membre de l’Irgun…

 


5 – Israël Shamir.

Il est sans doute l’un des personnages les plus obscurs et étranges de notre liste. Sait-on tout juste qu’il serait juif d’origine russe, et sans doute né sous le nom Israel Shermler. Il se serait converti au christianisme orthodoxe et vivrait en tant que citoyen suédois sous le nom de Jöran Jermas… Quand même le Monde Diplomatique et le conseiller d’Arafat dénonce son antisémitisme, c’est qu’il n’y a plus de doute.

Ces propos concernant la domination juive dans les médias dans le but de contrôler le monde et sa défense du négationniste David Irving lui permet d’avoir parfaitement sa place dans notre liste.


 

4 et 3 – Nicolas Donin et Pablo Christiani.

Nos premiers ex-aequo. Ces deux Juifs du 13ème siècle ont un parcours quasiment similaire. Issus de familles juives tous les deux, ils se sont ensuite convertis au christianisme en cherchant chacun à faire interdire et brûler le Talmud, tout en poussant leurs anciens coreligionnaires à devenir des chrétiens.

Deux disputations (des sortes de procès-débats au Moyen-âge) ont opposé Nicolas Donin au rabbin Yehiel de Paris en France, et Pablo Christiani au Nahmanide à Barcelone.


 

2 – Bobby Fischer.

L’avantage avec ce célèbre joueur d’échec né d’une mère juive russo-polonaise, c’est qu’il ne cachait pas son antisémitisme, et ses propos contre les Juifs remontraient aux années 60 ce qui fait au moins 40 bonnes années de haine contre les Juifs.

Il possédait toute la panoplie: négationniste, conspirationniste, lecteur assidu du Protocole des sages de Sion et de Mein Kampf, se réjouissant même des attaques du 11 septembre, on a même retrouvé des notes de sa main affirmant qu’il fallait « Tuer les Juifs au hasard »… Tout un programme.

 


 

1 – Otto Weininger.

De tous les autres, c’est lui qui prend très largement la tête.

Son histoire est l’aboutissement même du Juif antisémite. Se convertissant au christianisme, il pond un livre dans lequel il décrit le Juif comme un caractère féminin (ce qui chez lui n’était pas un compliment), image du peureux et de la décadence du monde.

Malgré sa conversion, il poussera sa logique jusqu’au suicide à l’âge de 23 ans… Si les autres de la liste pouvaient suivre son exemple.

 


Cette liste est forcément sujet à débat, qui est antisémite ou pas ? Noam Chomsky doit-il en être alors qu’il est lui même accusé d’être sioniste par des pro-palestinien ? Karl Marx pour son essai « Sur la Question Juive » ? Et tant d’autres pour lesquels il n’y pas de débat tellement leur antisémitisme est évident, comme Olivia Zemor ou Israël Shahak, mais il y a bien fallu faire des choix afin de couvrir les différents champs de la haine du juif.

Et vous, avez-vous d’autres noms en tête ?

(4223)