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La fête de tou bishvat tombe le 15 du mois de shevat (25 janvier 2016 pour les grégoriens). « Tou » voulant dire 15 en hébreu.

Nous écrivons « tou » « tet-vav » qui représente la valeur numérique « 9 et 6 ». Alors là vous allez me dire « pourquoi utiliser 9 et 6 plutôt que 10 et 5 ? »

  • Pourquoi utiliser 9 et 6 plutôt que 10 et 5 ? 
  • Excellente question, je ne m’y attendais pas !

En hébreu 10 et 5 s’écrit youd-he ce qui reviendrai à écrire le nom d’Hachem (youd he vav he).
Nous changeons donc les valeurs numériques pour éviter cela (et parce qu’on aime bien brouiller les pistes aussi gnagnagnagna).

Le nouvel an des arbres représente la date ou la saison des pluies se termine en Israel. C’est bon, ruez vous sur les billets d’avion le soleil reviens le 15 shevat.
Non je déconne, attendez encore un peu on n’a pas fini de refaire la tayelet J

Bref, pour entrer dans les détails, comme vous le savez surement, nous ne devons consommer un fruit que lors de sa 4ème année en terre (Vayikra XIX, 23-25).
Pour se faire nous devons donc avoir la « date de naissance » de l’arbre, et cette date est la même pour tous, c’est …

  • tou bishvat ?
  • C’est bien y’en au moins UN qui suit !

Pour compter chaque année nous allons ensuite nous référer a Rosh Hachana. L’arbre ainsi plante a tou bishvat doit passer 4 Rosh Hachana avant que l’on puisse le consommer. Donc un arbre plante en 2016 se retrouvera sur nos étales seulement à son « tou bishvat anniversaire » après Rosh Hachana 2019 (nlda soit pour tou bishvat 2020 !).

Pendant cette fête, qui n’est pas un Hag chômé, nous avons l’habitude de manger des fruits comme le blé, l’orge, l’olive, la datte, le raisin, la figue et la grenade. Si pour l’orge et le blé nous dirons (mesonot ou motsi pour le blé si c’est du pain), pour les autres fruits nous dirons « Ha’etz » désignant le fruit de l’arbre (Ets). Les fruits sont cites ici par ordre de consommation, oui parce qu’en plus de les manger il faut les manger dans un certain ordre… vous imaginez bien qu’on n’allait pas vous laisser seuls sans savoir par où commencer !

Nous n’oublierons pas de citer « she’ehiyanou, vekiyemanou, vehiguianou, bazman aze » si cela fait longtemps que nous n’avons pas consomme tel ou tel fruit (seulement une fois pour tous les fruits).

Cette dernière bénédiction signifie que nous remercions Hakadosh Barouh Hou de nous avoir « donne la vie et de nous avoir sustente et nous a permis d’arriver à ce moment » – nlda de dégustation de fruit délicieux! (même s’il n’est pas bon, on ne vous avez rien promis !!).

On se souvient tous des fruits secs sur la table mais pourquoi au juste mange-t-on des fruits secs ???

Il faut savoir que la consommation des fruits d’Israel pour tou bishvat a été instaurée sous influence du kabbaliste au début de 20ème siècle. Aujourd’hui encore nous suivons cette coutume dans tous les milieux religieux. Voila.

  • Ça n’explique toujours pas pourquoi les fruits sont secs !
  • Ok, ok je continue.

Cette coutume nous vient de nos amis les ashkénazes (d’après certaines histoires). En effet, jadis ils n’avaient pas moyen de conserver les aliments et vous imaginez le périple de ces pauvres fruit de la terre sainte jusqu’en Europe de l’est…ceux qui arrivaient était déjà en compote… Du coup, ingénieux au possible ils ont décidé de sécher les fruits et de les transporter ainsi ! Et voilà, plus de problème de conservation. Aujourd’hui encore nous avons garde cette coutume même si cela n’est mentionné nulle part dans la halakha (loi juive).

Pour toute précisions sur les halakhot et segoulot relatives au seder de tou bishvat je vous invite à consulter un choulkhan Haroukh ou bien un site spécialisé.

 

Bon 9-6 a tous 😉

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