Tu l’as déjà  entendue, voire répétée comme moi cette phrase : “Non mais c’est sur , ça va péter un jour ou l’autre, les prix des apparts en Israël vont dégringoler. ” Et pourtant après plusieurs guerres, un climat économique fragilisé, et une image à l’international plutôt mauvaise, les prix de l’immobilier n’ont jamais cessé d’augmenter depuis…au moins depuis…depuis toujours non ?

Et bien sache qu’il se peut, je dis bien il se peut que ce que tu penses, ce que tu tiens pour vrai, ne le soit pas, et qu’il ne s’agisse là que de préjugés ! Au moins 2 en tout cas.

1/Le premier c’est que les prix de l’immobilier en Israël ne déclinent jamais.

2/Le deuxième, est que cette augmentation des prix de 80% en moyenne durant les 7 dernières années a donné naissance à une dangereuse bulle, due aux prêts immobiliers énormes, qui entraineront une multitude de foyers et de banques dans la faillite, en cas de crash boursier.

En effet, ces deux préjugés sont bien sûr et heureusement faux. Mais attention, faux ne signifie pas que la tendance du marché de l’immobilier israélien est normale. Et bien oui, il faut le savoir,  investir dans la pierre en Israël, n’est plus aussi rentable qu’avant, et pour cause :


1. La diminution de la plus-value :  alors qu’il y a quelques années, acheter un 3 pièces au centre de Tel Aviv générait une plus-value de 5%, aujourd’hui le chiffre tourne plutôt autour de 2% voir 3% maximum. (Chiffres du Ministère du Logement et de la Construction).

2. Les effets des manifestations de 2011 :  Tu te souviens des manifestations monstrueuses de 2011 à Tel Aviv, quand la population était venue habiter dans la rue, sous des tentes pour protester contre la vie chère. On avait tous trouvé ça plutôt sympathique, humain, ça nous rappelait à peu de choses près l’esprit de 68. Le deuxième effet kiss-cool, c’est qu’en fin de compte, lorsqu’ils avaient défait leurs tentes, tout le monde a pensé que rien n’avait changé. Les choses avaient repris leur cours normal, et notre cher premier ministre mis à mal au  niveau des sondages s’en sortait plutôt pas si mal. Encore un préjugé. Sache que 3 ans après, les effet sont bel et bien là, même s’ils restent encore faibles.  Les manifestations de 2011 contre la vie chère, ont réussi à ralentir l’augmentation des prix de l’immobilier, au moins jusqu’en avril 2012. C’est toutefois le manque de mesures du gouvernement qui a freiné les effets de cette réaction sociale.

3. Les salaires ne suivent pas la tendance des prix (ça on le sait depuis longtemps) et le résultat est pour le moins, sans précédant : Il faut 147 salaires moyens pour acheter une maison au prix moyen à la fin 2013 selon le Ministère du Logement et de la Construction. Il y a 5 ans, il ne fallait que 96 salaires moyens pour cela.

4. Le manque de logements en Israël. Le fort taux de natalité en Israël, fait que la demande ne cesse constamment d’augmenter, alors que l’offre de logements, elle, ne parvient pas à suivre le rythme. Le planning de construction de la bureaucratie israélienne, serait responsable de ce rythme trop faible, en tout cas c’est ce qu’affirme Yaïr Lapid, ministre des Finances. Ce-dernier a d’ailleurs lancé un ambitieux plan de constructions de logements en location à long-terme (on parle de l’ordre de dizaines de milliers d’habitations), dans d’énormes complexes aux cœurs des plus grandes villes israéliennes. Malgré tout, les effets d’un tel projet, seront perceptibles – s’ ils le sont un jour – d’ici 5 ans, quand les premiers ensembles seront terminés, et un impact substantiel lui, ne sera pas ressenti avant une autre décennie.

5. Les taux d’intérêts extrêmement faibles. Un des facteurs-clé qui pousse les prix vers le haut, est le taux d’intérêt extrêmement faible :  – 0,75%. Cela a permis de booster la demande de logement, et surtout d’investissement dans la pierre, en rendant les emprunts moins coûteux. Cela a par ailleurs encouragé beaucoup d’israéliens à choisir un investissement plus lucratif que les fonds de pensions, ou l’épargne. Et nous vous laissons deviner cette investissement : l’immobilier.

 

A présent que tu sais que la bulle n’est pas prête d’éclater de si tôt, te voilà suffisamment informé. Il ne te reste plus qu’ à choisir parmi les options possibles : 

– Tel Aviv où un logement coûte en moyenne 2,06 millions de shekels
– Les territoires,  où le nombre de constructions prévues a doublé entre 2012 et 2013
– Habiter chez ton ami d’enfance qui a fait l’alyah et qui du coup redevient ton meilleur ami.

(189)