[avatar user= »sophie.roots » size= »thumbnail » align= »left »]SOPHIE TAIEB[/avatar]
Oui, c’est le genre de conversation que l’on peut avoir depuis que le conflit à commencé. Certains rendent visite aux malades, d’autres font des colis, et enfin… il y a les chefs de projet glaçons.
Intriguée, excitée, et presque amusée par la situation, je lui demande sans trop y croire si je peux venir. Il se trouve que oui. Au fait, c’est quoi le dress code ? Nous partons à Gaza.
Nous passons par Ashdod, aider les membres d’une association : il faut remplir 80 mini glacières préalablement rincées avec des glaçons, et ensuite charger la voiture. Nous avons chaud en haut à nous activer, et froid en bas avec l’eau glacée qui coule sur nos pieds. Nous travaillons à la chaine comme pour oublier où nous allons. Je me demande à quel moment appeler ma mère. Après tout, nous partons à Gaza.
En prenant la route, nous passons toutes les villes que nous voyons régulièrement sur Tseva Adom: Beer Sheva, Ashqelon, Netivot.. Eshkol. A chaque fois que nous nous arrêtons, nous entendons des boums de plus en plus forts dans le ciel. Pour la première fois, on entend la guerre. Nous apercevons des fumées noires au loin. Je me demande comment l’on peut se protéger quand on est sur une base militaire, sans miklat, sans muret, sans rien. Tiens, c’est vrai, on va à Gaza.